112ème livraison pour le magazine français dédié au jeu d’histoire.

Ce sera pour moi le dernier numéro que j’achète… avec un jeu en encart. Je ne m’y retrouve définitivement pas dans le format de jeu ni dans les thèmes abordés. Le dernier que j’ai sorti du magazine était celui sur Nieuport 1600 … et non joué. Alors, il faut savoir s’arrêter quand le coeur n’y est plus ! 😉 Il n’y a rien à tirer de ce format… pour moi bien évidemment ! Cela ne m’empêchera pas de m’intéresser aux jeux bi-annuels, que ce soit dans la série Jours de Gloire ou des isolés comme le « Inkermann 1954 » de Laurent Martin qui a bien éveillé ma curiosité même si je ne l’ai pas déployé non plus pour finir.
On va donc pouvoir se pencher sur le sommaire du magazine !

  • Nouveautés hexagones: huit jeux en lice. Intéressant travail d’Hervé Borg sur Roads to Moskow. Et belle critique de Stéphane Martin du « In country: the Vietnaw War ». Visiblement, Decision Games s’enfonce dans la facilité mais aussi dans les sorties pléthoriques… A quand le sapin ?
  • Saints in Armor, Musket and Pike à l’épreuve du déséquilibre. J’ai pas mal d’opus de cette série de Ben Hull désormais bien installée. Frédéric Bey nous livre une belle analyse du dernier sorti, consacré à la Guerre de Trente Ans en Bohême et dans le Palatinat. Un beau travail bien équilibré comme toujours.
  • Fontenoy. Série BAR: le bal des débutants ? La série que tout le monde respecte mais que bien peu jouent ! 😉 Laurent Closier nous présente les différents scénarios proposés dans le dernier de la série consacré aux batailles de Fontenoy et de Melle. Il faut rappeler que Fontenoy est indispensable pour utiliser le BAR Primer sensé amener de nouveaux joueurs à rentrer graduellement dans la série.
  • La Bérézina, dernière victoire tactique en Russie. On ne revient pas ici sur le fait de savoir s’il s’agit d’une victoire ou d’une défaite comme le laisse penser le langage courant…  Il s’agit d’une vision de l’intérieur du système pour proposer les bons choix dans les scénarios du jeu ou dans ceux utilisés lors du célèbre tournoi annuel de Vanves (non, pas de Meudon…) 😉 Pour les aficionados de la série.  Par Laurent Staner.
  • The sun never sets II, éloge de l’asymétrie. Il faut du courage et de l’envie à Denis Sauvage pour trouver des qualités à cette simulation salopée une fois de plus par l’éditeur Decision Games. L’auteur veut voir les aspects positifs de ce wargame et propose des pistes d’amélioration. Il a raison, le thème de l’asymétrie des guerres coloniales mérite qu’on se penche sur le sujet mais aller au delà sur ce jeu, c’est de l’apostolat selon moi ! 😉
  • Red Winter, le combat des extrêmes. J’ai passé mon tour sur cette simulation, m’intéressant moins au niveau tactique. Et bien Lionel Jarry, par sa présentation du wargame, de son système, des scénarios et de sa riche documentation, m’a donné envie de m’y pencher un peu plus. Beau travail. Petite critique, il y a quand même plus que les deux jeux évoqués dans la liste de ceux consacrés à la guerre de Finlande… Mais généralement, c’est clair à une échelle plus élevée. 😉
  • Sturm nach Osten, deux en un. C’est bien de voir des articles consacrés au wargame en Asie. Le Japon a toujours été une patrie de qualité pour le wargame avec ses magazines de belle facture généralement. De plus, les jeux proposant deux approches d’un même conflit en même temps ne sont pas fréquents. L’échelle est un peu grande pour moi mais l’idée est intéressante ! A renouveler. Un article d’Hervé Borg.
  • Jeux de conquête, à la frontière du wargame. Bon, ok pour moi c’est le mauvais côté de la frontière donc je passe ! Un article de Pietro Cremona.
  • Commander- the great war. La Grande Guerre sans effort. Critique d’un jeu sur ordinateur. Par Arnauld Della Siega. Je passe.
  • Les expéditions de César en Brittania. L’article historique qui accompagne le jeu en encart. Il est signé du même auteur, Patrick Receveur. J’ai bien aimé le style, parfois direct et peu académique, avec, qui plus, est quelques vannes… Au final, un bon tour d’ensemble des opérations de César en Grande Bretagne. Patrick est sérieux et passionné par la jupette ! J’ai apprécié sa bibliographie courte mais accessible aux lecteurs français !
  • Praeda, à l’assaut du camp romain. Il s’agit d’un deuxième mini-jeu de Patrick Receveur proposé dans ce numéro 112. Un assaut de fortification romaine.
  • Que la force soit avec toi (?), la First Special Service Force en Italie, 1943-1944. Le sempiternel article historique deuxième guerre mondiale de Philippe Naud. Déconnecté de tout jeu. Ça fait déjà un bon moment que je les survole. Je me suis quand même surpris à lire intégralement celui-ci car le sujet m’était finalement assez peu connu.
  • Strategikon, la phalange macédonienne dans ADG. Présentation de la très (trop) connue phalange macédonienne et de ses caractéristiques dans les différentes listes d’armée de la règle Art de la Guerre. Classique, j’ai survolé. Par Stéphane Thion.
  • La guerre de Libération, printemps 1813. L’année 1813 en Allemagne, le reflux de l’Empereur.  Scénarios pour jeu avec figurines. Je passe. Par Franck Fiat.
  • La bibliothèque historique. Par Frédéric Bey, Jean-Philippe Imbach et Philippe Naud. Ce dernier assez incisif d’ailleurs.
  • Et les autres rubriques consacrées au jeu de guerre avec figurines. Je passe, je passe.

Au final, un numéro 12 qui se tient. Rien de novateur, des mini-jeux, pas de changement de fond. Les wargamers sont des conservateurs ! 😉

Il y a deux mini-jeux associés à ce numéro 112 de Vae Victis:

  • Caesar Imperator Britannia qui simule les deux expéditions du « divin chauve » au pays de la stout ! Sur une carte A4,  90 pions de belle facture et un livret de règles de 16 pages. A noter, une note intéressante sur la cartographie.
  • Praeda qui simule un assaut celte sur une fortification romaine classique: une carte A4, 27 pions, les règles dans le magazine.

Vae Victis n°12, le numéro de septembre et octobre 2013. Edité par Histoire & Collections. En vente dans les maisons de la presse et chez l’éditeur.

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