Hallucinant, précis et humain…
John Geddes est un ancien SAS, unité d’élite britannique des opérations spéciales.
Après son temps, de service, il est devenu « contractor » d’une des nombreuses sociétés militaires privées (SMP) qui connaissent un développement important en ces temps troublés. En d’autres termes, il serait qualifié de mercenaire… Le mercenariat est redevenu aujourd’hui une évidence en ces temps de guerre asymétrique. Pour résumer, il y a de 30 à 50.000 contractors actuellement en Irak. Il s’agit du deuxième plus fort contingent armé après l’armée US et avant l’armée britannique…
Loin de l’image du « soldat perdu », le contractor du 21ème siècle est souvent issu des forces spéciales ou d’armées conventionnelles et est attiré à la fois par l’action et par la paie (800 USD par jour). Il est, qui plus est, admis sur le théâtre d’opérations comme supplétif chargé de missions de sécurité, déchargeant ainsi les forces armées opérationnelles.
John Geddes est l’un d’entre eux.
Il nous décrit son quotidien et les temps fort de son séjour en Irak sans fard mais aussi avec une approche très didactique et très humaine. Loin de l’image du Rambo baroudeur, tiraillant et sans peur, John Geddes nous fait part de son souci permanent de la sécurité pour ses clients, ses coéquipiers et pour lui-même, des rapports aux Irakiens, de son analyse, certes peu géopolitique mais vécue, de l’insurrection irakienne.
Bref, un moment vrai avec force conseils pour les hommes d’affaires et autres journalistes désireux de prendre les autoroutes de l’enfer.
Ah oui, un conseil : ne vous arrêtez jamais sur le bord de l’autoroute…
