Charles-Henri de Pirey était jeune officier dans les goums marocains en cet automne 1950.

la-route-morte-charles-de-pireyLes goums marocains étaient des unités supplétives levées au cours de la Guerre du Rif (1921-1926). Les goumiers furent engagés avec brio durant la seconde guerre mondiale (de l’Italie à l’Allemagne). La France se refusant à envoyer le contingent en Indochine, l’armée d’Afrique fut largement sollicitée.

La RC4 (route coloniale 4) jouxtait la frontière entre la Chine et l’Indochine française. Elle reliait les deux places fortes de Cao-Bang au nord et de Lang Son au sud à travers de nombreuses positions fortifiées intermédiaires. De fait, la route était régulièrement encadrée par des calcaires rocheux qui en faisaient un itinéraire dangereux extrêmement propices aux embuscades. La régularité de ces dernières, la montée en puissance de l’ordre de bataille vietminh, le sanctuaire chinois apporté par les communistes de Mao rendirent les relèves et les approvisionnements de plus en plus aléatoires. Il fut décidé de replier les postes de la RC4. Une opération compliquée fut montée… et rapidement détectée par le Vietminh. Les conditions du désastre étaient réunies. Plus de 4.000 hommes allaient être perdus dans cette opération.

Charles-Henri de Pirey était présent sur la RC4 à ce moment là. Il nous relate son expérience à travers du carnet de route qu’il a établi peu après la bataille et qu’il nous livre 50 ans plus tard.

La route morte RC4 – 1950 de Charles de Pirey chez Indo Editions (2002).


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