Les magazines ne sont plus ma « tasse de thé » depuis quelques années. Je me suis surpris à m’intéresser récemment aux publications des éditions Caraktère dont ce « Ligne de front ».
Du sommaire de ce n°22, je ressors les articles suivants:
- Combats dans le no man’s land. La guerre aux avant-postes de la ligne Maginot. Un article d’Olivier Bellec qui nous invite à découvrir la guerre menée par les corps francs durant les neuf mois de la « drôle de guerre ». Il faut rappeler que la zone devant les fortifications de la Ligne Maginot fut évacuée et qu’elle servit de zone de combats et d’embuscades entre les deux belligérants. L’article, bien intéressant, est appuyé par une iconographie abondante et de qualité.
- Carnet de route du chef de bataillon Raymond. Christophe Dutrône vient compléter l’article précédent en nous présentant des extraits des carnets de cet officier et de son unité engagés dans ces opérations du « no man’s land ».
- La route du fer est coupée, les alliés frappent en Scandinavie par Laurent Demouzon. Cet article nous propose de découvrir la guerre en Norvège au printemps 1940. Cas rare, deux opérations engagées par les belligérants quasiment en même temps. Le récit de Laurent Demouzon est un peu confus à mon sens et nettement trop orienté sous l’angle français. A noter un organigramme bien complet du corps expéditionnaire français mais de lui seulement et c’est dommage.
- La Légion libère Narvik, la 13ème DBLE dans le grand nord. Un article non signé pour un cocorico de plus… Une introduction intéressante à la constitution de la 13ème DBLE. L’opération sur Narvik ne fut guère décisive ni dans l’opération en Norvège ni dans ce printemps 1940 qui allait voir s’effondrer, en parallèle, l’armée française dans son ensemble. La relation des opérations est assez confuse, repêchée par une iconographie rare.
- Opération Bagration. Le printemps et l’été 1944 ne furent pas vraiment de bonnes saisons pour les allemands ! Parallèlement au débarquement des Alliés occidentaux en Normandie, le Reich millénaire allait connaître une défaite cuisante sur le front russe avec les coups de boutoir et les enveloppements menés de main de maître par une Stavka passée maître dans l’art opératif. C’est ce que nous présente Kristol Prestola dans cet article qui restitue les enjeux et les opérations de cette opération finalement assez peu connue, quoique décisive.
Globalement un numéro intéressant pour une découverte de cette revue dont le point fort est avant tout sa richesse iconographique.
Mes regrets:
- une biographie courte des auteurs s’impose selon moi
- une bibliographie, même sommaire, en soutien de chaque article, se révélerait fort utile
En vente dans les maisons de presse et sur le site des éditions Caraktère.
Une analyse assez juste de ce magazine des éditions Caraktère.
Comme beaucoup d’autres magazines (de ces éditions-là et d’autres concurrentes), le principal défaut à chaque fois est l’absence fréquente des sources utilisées. Ce genre de publication n’a pas encore compris l’intérêt de se placer à mi-chemin entre le tout grand public et le tout revue scientifique. Et c’est bien dommage.
Chez Caraktère, un effort a cependant été fait dans une des revues, la Seconde Guerre mondiale au jour le jour, malheureusement il n’est pas systématique, cela dépend des numéros.
A bientôt.
@Stéphane,
Merci de passer par ce blog.
Il est clair que ce genre de magazine peut contribuer à donner le goût de l’histoire et de l’histoire militaire en particulier au grand public. A force de le répéter, je pense qu’on pourrait voir une évolution. C’est en lisant l’un de leurs premiers HS sur la Légion en Indochine que je me suis procuré la relation de sa guerre d’Indochine par Bernard Cabiro des paras Légion.
Je vais regarder ce que donne la série: La seconde guerre mondiale au jour le jour.
Merci encore,