En route pour la Méditerranée !


Dans son numéro 8, Champs de bataille – seconde guerre mondiale nous propose pour théâtre d’opération, la Mer Méditerranée entre 1936 et 1945.

Toujours en quête de sujets originaux, ce numéro 8 a un sommaire particulièrement réussi !

  • Méditerranée: le IIIe Reich manque l’occasion de gagner la guerre. Un bel article d’introduction de Jean-Philippe Liardet. En fait, les Anglais tenaient trois clés majeures en Méditerranée: Gibraltar, Malte et le canal de Suez. Les Allemands, par leur victoire sur la France, auraient pu border cet espace central du monde depuis l’Antiquité avec l’appui de leurs alliés italiens et espagnols. Le rapport des forces eut été accablant pour les britanniques. Mais l’Histoire se joue souvent des évidences…
  • Gibraltar, verrou de la Méditerranée. Dans cet article, Jean-Philippe Liardet nous présente le rocher de Gibraltar, sa position stratégique, ses défenses, le rôle de l’Espagne, l’opération Félix planifiée par les Allemands pour prendre la ville et la forteresse ainsi que son rôle dans les opérations en Méditerranée.
  • La bataille de Malte 1940-1943. Un article signé par Jérôme Mignotte. De par sa position centrale est-ouest mais aussi nord-sud, entre la Sicile et la Libye, Malte ne pouvait pas ne pas constituer une position clé dans la guerre en Méditerranée. Véritable porte-avion central, base aéro-navale importante, Malte allait connaître des raids réguliers des forces aériennes de l’Axe et n’allait jamais tomber malgré des difficultés d’approvisionnements régulières. L’ouvrage évoque ces différents points en insistant particulièrement sur les raids aériens, l’organisation des défenses et les opérations de ravitaillement britannique tout comme les attaques des convois de l’Axe à destination de la Libye italienne. Un article bien complété de tableaux des convois, raids et unités aériennes engagées.
  • Operazione C3 & Hercules: les projets d’invasion de l’Axe. Jean-Philippe Liardet fait le point sur les projets d’attaque aéro-navale planifiées mais jamais exécutées. Au final, l’opération italienne C3 déclenchée dès 1940 aurait pu surprendre une garnison faible et peu préparée défensivement. Une opportunité gachée. L’opération allemande Hercules faillit être lancée mais le coût sanglant de la Crète en 1941 et les besoins impérieux de Rommel en marche vers l’Égypte amenèrent à y surseoir… à jamais…
  • La marine de guerre espagnole dans la guerre civile (1936-1939). Un article de Raphaël Schneider. Sujet rare jamais traité à ma connaissance. L’auteur part du début du 20ème siècle sur la constitution de cette flotte disparate jusqu’à son éclatement entre les deux camps opposés: républicains et putschistes. Les implantations initiales, les choix réalisés, le rôle dans l’acheminement des troupes d’Afrique vers le continent, les opérations de combat sont détaillées avec un focus très précis sur la bataille navale du Cap de Palos en 1938. Bien illustré de belles cartes détaillés et de profils rares, je le répète.
  • Les aerosilurante de la Regia Aeronautica. Un dossier tactique de Jean-Philippe Liardet sur les unités aériennes italiennes spécialisées dans le torpillage avec tableau, profils et cartes tactiques. Bien !

A noter que le magazine est passé de 100 pages à 84 pages avec une baisse de prix de 10,95 € à 9,95 €. Un changement qui annonce la sortie d’un nouveau magazine dans la série Champs de bataille: Soldats, unités et armement qui sera principalement consacré à la 2ème guerre mondiale. Pour en savoir plus, rendez vous sur le site de l’éditeur.

Pour résumer, Champs de Bataille est une ligne de revues à 5 magazines désormais:

  • Champs de bataille
  • Champs de bataille – seconde guerre mondiale
  • Champ de bataille Thématique
  • Champs de bataille Thématique – seconde guerre mondiale
  • et désormais Soldats, unités et armements.

Cela peut effrayer bien des lecteurs collectionneurs mais ce serait oublier le positionnement bien particulier de cette série de magazines:

  • le traitement de sujets originaux rarement couverts ailleurs
  • uen qualité et une abondance cartographique rarement égalée
  • des tableaux, ordres de bataille, profils très nombreux
  • seul bémol, pour moi, une mise en page qui mériterait d’être plus moderne

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