Du solide !
Le dossier central est consacré aux débuts de la carrière militaire du jeune général Bonaparte et à un chef-d’oeuvre: sa campagne d’Italie en 1796-1797. Il avait 27 ans ! Bon le sujet est largement connu, il est couvert ici en cinq articles:
- Bonaparte, un bleu mieux armé qu’on ne le croit. Antoine Reverchon est allé interviewer Patrick Gueniffey, auteur d’une biographie de Bonaparte que je n’ai pas encore lue. A la recherche des connaissances, des influences et du début d’expérience du jeune stratège ! Intéressant.
- L’armée d’Italie, première armée moderne. Benoist Bihan, comme à l’accoutumée, nous livre un texte utile en trois points: les chefs épargnés par les purges révolutionnaires, la fin des magasins et la prépondérance de l’infanterie.
- Une campagne éclair qui frappe l’Europe. Le magazine G&H est allé cherché Stéphane Béraud, auteur de deux ouvrages remarqués sur l’art de la guerre napoléonien (on attend le suivant d’ailleurs…). A un texte précis sont associées des cartes de qualité et utiles !
- Ce que Bonaparte apporte à Napoléon… et à l’art militaire. C’est Patrick Bouhet qui s’illustre ici en 8 points d’analyse.
Au final, un dossier bien utile, de qualité et bien sourcé.
Les autres articles:
- Trop tard pour sauver le Tirpitz. Une interview exclusive d’un ancien pilote de la Luftwaffe: Kurt Schulze (95 ans). Un travail de Maurin Picard en Californie !
- Somme 1916: la mort des illusions britanniques. Dans la rubrique « Caméra au poing », Michel Goya revisite le traumatisme subi par la Grande Bretagne face à l’hécatombe de cette offensive de 1916.
- Actium: qu’Antoine allait-il faire dans cette galère. Frédéric Bey à la manoeuvre pour revenir sur la campagne qui mena à cette grande bataille navale de l’Antiquité qui mit fin aux espoirs de Cléopâtre et qui permis à Octave de devenir le premier empereur de Rome sous le nom d’Auguste !
- Starfighter, l’avion qui a failli descendre la Luftwaffe. Un sujet passionnant sur un désastre durant la guerre froide: un avion mal choisi, utilisé à contre-emploi et qui eut le triste privilège de voir un tiers de sa dotation aller au tapis… Un article de haut vol par Benoist Bihan ! J’adore !
- Panzerfaust, le poing du diable contre les chars. En une double page de la rubrique « Un objet, une histoire », Jean Lopez nous livre une synthèse utile de l’arme de sa conception à son emploi.
- A Morgarten, l’union fait la Suisse. Une bataille fondatrice d’une nation. Entre réalité et mythes, l’enquête est bien menée par Eric Tréguier. Avec de superbes illustrations de Giuseppe Rava…
- Decima Mas: l’Italie invente les nageurs de combat. Un plaisir de retrouver Cédric Mas (le bien nommé ici ! 😉 ) dans un numéro de Guerres & Histoire. Au delà des légendes, la réalité et la dimension innovante de cette arme nouvelle !
- Gamelin, l’étrange intellectuel de la défaite. Un très bon article, ici aussi, proposé par Nicolas Aubin pour nous aider à cerner une des composantes essentielle de l’échec français de 1940: l’erreur de casting du généchef de l’armée française… Excellent.
- Une rubrique « A lire » toujours aussi fournie et intéressante.
- La rubrique « D’estoc et de taille » de Charles Turquin est consacrée aux cuirassés: une mégatonne d’inertie !
- A noter, le retrait (durable ?) du quizz. La première fois si mes souvenirs sont bons…
Bientôt six ans d’existence, plus de 50.000 exemplaires vendus par numéro et toujours aussi passionnant ! Pari gagné, Monsieur Lopez !
Guerres & Histoire n°34. Numéro de décembre 2016. Un magazine des éditions Mondadori que vous pouvez retrouver sur Facebook.
L’article sur Gamelin est vraiment excellent en effet.
A propos de Morgarten, les illustrations de Rava sont celles de mon jeu sur la meme bataille dans le VaeVictis n°81. 🙂
F.B.
Benoist Bihan et Nicolas Aubin apportent souvent un oeil novateur. J’attends avec impatience un 1er ouvrage du premier. Pour le second, son ouvrage sur la logistique sur le front ouest édité chez H&C était excellent !
Pour Rava, j’en avais reconnu une en effet mais pas les autres. Excellent wargame d’ailleurs dans mon souvenir ! 😉
Bonnes fêtes, Frédéric !