La bataille de Stonne du 14 au 25 mai 1940.
Ce thématique numéro 7 est intégralement consacré à cette bataille au sud de Sedan.
Stonne: bataille peu connue du grand public verra les troupes françaises arrêter les troupes allemandes durant 10 jours dans leur effort pour tourner la ligne Maginot…Certes… Mais pendant ce temps, l’essentiel du corps de bataille allemand est en train de réaliser une course à la mer qui achèvera finalement l’armée française en juin 1940.
C’est toujours le problème des textes de Dominique Lormier, l’auteur de l’article principal consacré à cette bataille certes victorieuse – temporairement- mais dans un océan de défaites qui caractérise l’un de nos plus grands désastres militaires de tous les temps !
Ce qui m’exaspère toujours chez l’auteur est parfaitement résumé dans sa conclusion évoquant l’action d’un groupement français: « …malgré l’écrasante supériorité numérique et matérielle de la Wehtmacht, son héroïque sacrifice parvient à freiner l’offensive allemande vers le sud. En protégeant le flanc sud des divisions françaises victorieuses de Thugny-Trugny à Stenay, il permet à ces dernières de décrocher dans des conditions favorables ». Tout est dit…
Au delà du texte, exaspérant mais quand même précis, j’ai apprécié, comme toujours, la qualité des cartes et l’iconographie de Champs de Bataille. Toujours un régal. A noter également, fait rarissime chez Dominique Lormier, une bibliographie d’une page ! 😉
L’article sur Stonne est utilement complété par une présentation réalisée par Jean-Philippe Liardet et Stéphane Morhain avec de beaux profils:
- des blindés français
- des blindés allemands
- des canons anti-chars français
- des canons anti-chars allemands
- de l’artillerie française
- de l’artillerie allemande
Bref, un numéro qui reste indispensable malgré tout dans votre collection de Thématiques Seconde guerre mondiale !
Si tu veux te marrer vraiment, il y a le bouquin » Et si la France avait continué la guerre en 1940 ? » pour tous les frustrés de notre pilée monumentale de mai-juin ^^
Ton agacement me rappelle la « victoire » de Bir Hacheim dans la débâcle générale qu’est la bataille de Gazala… alors que la décision se joue finalement au centre autour d’un box britannique ^^
Bonjour.
@Jean-Luc SYNAVE
Certes, la méthodologie de Dominique Lormier en terme de sources et compagnie est à revoir. Mais il a le mérite, notamment avec son livre « comme des lions » de contrebalancer (un peu trop ?) l’image habituelle de la défaite de 1940.
@Santino
Je tiens à vous signaler que « Et si la France avait continué la guerre » est un ouvrage scientifique appartenant à l’histoire contrefactuelle. Les hypothèses du livre, dirigé par Jacques Sapir, sont examinées et testées par l’Ecole de guerre. Il n’y a donc absolument rien de risible. Voir l’introduction du site (http://1940lafrancecontinue.org/introduction.php) et les annexes.
Cordialement.
@Santino: je connais cet ouvrage,il est dans ma bibliothèque mais je n’ai pas encore eu le temps de le lire… il remonte dans la pile d’ailleurs à cette occasion ! Concernant Bir Hakeim, j’ai critiqué également l’ouvrage de D. Lormier sur le sujet dans ce blog. Bir-Hakeim n’est pas une bataille mais un combat dans une batailel générale comme tu le dis. Mais il s’agissait d’un combat réellement exemplaire qui remettait la France au combat à travers les FFL. Au delà des combats, Bir Hakeim signe le renouveau des armes françaises sous la bannière de la France Libre !
@Antoine/ATS: absolument d’accord là dessus. De cette expérience, on peut tirer, je pense, pas mal d’enseignement sur les erreurs stratégiques, impréparations, erreurs de doctrine, wrong men at the right places, etc… Maintenant, je pense que des situations de cette ampleur sont loin d’avoir l’occasion de se reproduire – au sens de conflit majeur mobilisant toute la nation sur le territoire européen… Enfin toujours sur Dominique Lormier, ok pour donner un angle vue différent sur notre défaite de 40 mais encore ne faut-il pas aller trop loin. On a perdu le match sur notre terrain 0 à 4…
J’ai bien lu l’introduction et les annexes, tout comme la chronologie et la méthode utilisée par ledit bouquin. C’est un peu comme la météo : au delà d’une courte durée après le point de divergence, on peut dire ce que l’on veut dans la mesure où un nombre croissant de facteurs ( notamment les conséquences de faits eux-mêmes hypothétiques, et je ne parle même pas des conséquences des dites conséquences, dans une arborescence non linéaire et vite incontrôlable ) échappent à tout calcul et donc toute vérification. Le principe chaotique en d’autres termes ; quand un infime facteur diverge, qui assure que les autres ne seront pas altérés et dans quelle mesure ?
Pour le score 0 à 4 t’es gentil le rombier ^^