
Encore une fois une excellente synthèse de Pascal Colombier dans un format de 116 pages abondamment illustré.
Visiblement, pour l’auteur, tout était joué avant même le début des hostilités: la recherche d’une « guerre courte » et d’une « bataille décisive » par une Marine, en opposition permanente avec l’armée nippone, ne permettra pas à une puissance industrielle bien inférieure de prendre l’ascendant sur les Etats-Unis, première nation industrielle au monde.
L’auteur le démontre en six chapitres bien structurés:
- Introduction générale: on pose les bases de l’exposé.
- La Marine impériale avant la seconde guerre mondiale: on voit déjà les limites industrielles, l’effet des crises sur la montée en puissance et les faiblesses de l’armement nippon; les conflits récurrents avec l’armées sont aussi destructeurs.
- Stratégies & tactiques: de par ses faiblesses, la Marine nippone va mettre en place une doctrine du faible au fort: stratégie d’interception-attrition, out-ranging, combat nocturne, émergence des porte-avions, transformation d’îles du Pacifique central en porte-avions permanents, entraînement intensif, frappe préalable.
- Organisation: les différentes flottes et leur évolution de 1941 à 1944.
- Les unités: passage en revue synthétique des différentes composantes:porte-avions, cuirassés, croiseurs, destroyers, patrouilleurs, submersibles, aéronavale et infanterie de marine.
- Les opérations: évidemment, une partie très synthétique vue l’ampleur du conflit mais, avec ce qui précède, l’évolution des opérations s’en trouve plus clair.
- Les raisons d’un échec: en conclusion, passage en revue des causes: de la politique à la stratégie, de la tactique aux choix techniques, de l’économie à la logistique.
Franchement, un excellent numéro, Pascal Colombier confirmant bien être l’un des meilleurs spécialistes français de l’histoire militaire navale.
Et la débauche iconographique (photos, profils 3D pleine page) remplira de joie les amateurs ! Remarquable !
Los ! Hors-série n°19. Numéro des mois de novembre & décembre 2018. (Je sais, j’ai pris du retard avec les fêtes…).