Mon ami wargamer Santino, sur son blog, nous propose un bel abécédaire de soutien au magazine de wargame Battles.
Je ne peux résister au plaisir de vous y renvoyer, vus les clins d’oeil sympathiques me concernant ! 😉
Ah, oui ! Il lui manquait une définition à la lettre X: je lui propose « X-Ray vision ». Les auteurs d’articles n’ont, en effet, pas de limites pour analyser en profondeur telle ou telle simulation historique. Un fait rare à souligner. 😉
Pour ceux qui l’ignorent, le numéro 5 devrait nous arriver… avant Noël…
😉
Bonjour,
Pour la lettre R je propose « Retard (systématique) ».
Ou peut-être « (manque de) Respect (vis-à-vis des lecteurs (clients?)) »
Alors oui, je sais, c’est un copain (pour ceux qui le connaissent, mais c’est pas mon cas, et puis un copain fait un fanzine, pas un magazine à 25 euros).
Oui, je sais, il est français (mais il écrit en anglais et ça, vraiment, ça me casse un peu le plaisir d’être obligé d’avoir le dico d’anglais ouvert juste à côté).
Oui, je sais, il est talentueux (mais c’est tout de même 25 euros, et même si le rapport qualité-prix reste excellent, c’est tout de même pas donné pour un magazine… oui, je sais, avec un jeu… de magazine).
Alors oui, je sais tout cela.
C’est juste que le talent, la France et la sympathie des forums, ça finit par ne plus compenser le fait de systématiquement attendre, attendre, attendre…
Je ne dis pas que je vais cesser de l’acheter. Le pauvre VV est quand même loin derrière, et l’espace entre les deux n’est hélas couvert par personne.
Je dis juste que ça fait un peu amateur pour un magazine professionnel.
Ou un peu cher pour un magazine amateur…
Et que si un magazine en français de la même qualité (et ponctuel!) apparaissait brusquement sur le champ de bataille (on peut rêver), je n’hésiterais pas longtemps.
Dommage… (ou vivement!…)
Meilleures amitiés belliludiques.
@Jean-Marc
Retard systématique: oui. Et alors ? Sûrement pas par manque de respect quand on voit la qualité produite. Le fait de l’homme seul pas décidé à laisser sortir un numéro baclé.
Pour ma part, Olivier Revenu n’est pas un copain. Je ne l’ai jamais rencontré. Mais j’apprécie le travail fait. C’est exceptionnel !
Battles Magazine n’est ni un fanzine ni simplement un magazine, il inclue un jeu à chaque numéro et ça ne simplifie pas les choses.
25 euros pour un mag de 132 ages et un vrai jeu. Là je ne vois pas comment faire moins… Il est anglais, ben oui comme notre hobby. ça serait mieux à 15 euros et en français… et il n’existerait pas…
La ponctualité dans notre hobby ? ça me fait sourire… depuis trente ans que je suis dans ce hobby, je me suis largement habitué à ces retards chroniques… pour ma part. 😉 Pour ma part, il peut sortir avec 3 mois de retard, no prob… ça faisait longtemps que j’attendais ça ! Mais je comprends les motivations et les déceptions de chacun et donc les tiennes.
Merci d’être passé par ici. Bien amicalement too. 😉
« Il est anglais, ben oui comme notre hobby… »
Combien y a-t-il de wargameurs français prêts à acheter une chouette revue de wargames en français avec un jeu à pions pré-découpés dedans? Combien d’inscrits sur L’estaffette et Strategikon? (bon, d’accord, ce sont les mêmes donc divisons par deux le total…)
Combien de jeux VV (les vrais, ceux des hors-séries) ou Hexasim ou Pratzen ou CenC vendus en France par rapport au nombre vendus à l’étranger?
Pourquoi notre hobby serait-il forcément anglais? (d’autant que les sus-cités tout comme Olivier Revenu ont suffisamment prouvé qu’il y avait un vrai savoir-faire français).
Il me semble que le rayon « polémologie » des librairies (rayon qui du reste n’existait pas il y a seulement quelques années) commence à se remplir de livres en français (parfois même écrits à l’origine en français!…).
Bien sûr que l’Anglais (le gars, pas la langue) est à l’origine du wargame, mais tout comme l’Allemand est à l’origine (de la renaissance) du jeu de plateau. Et pourtant les boîtes françaises ne s’en sortent pas trop mal sur ce plan-là (voir les compte-rendus du salon d’Essen).
Peut-être y a-t-il une promotion du wargame à faire auprès des joueurs de jeu de plateau (je suis par exemple toujours étonné que la base de donnée Tric-trac ne traite quasi pas les wargames, comme si les wargameurs voulaient absolument rester ensembles, dans leur coin, sur leurs jeux (en anglais). Lorsqu’on débute, où trouver un jugement objectif (statistiquement parlant) des principaux wargames? Et en l’absence d’une telle aide au choix, compte tenu du prix des jeux, comment éviter la déception lorsqu’on commence au hasard?)
« ça serait mieux à 15 euros et en français… et il n’existerait pas… »
Sûr?
Vraiment sûr?
Un mélange de Battles, de l’Académie du Wargame et de Errata (et un peu de Champs de bataille – lorsqu’il est bon – pour les analyses de batailles), en français, vendu par correspondance tous les 4 mois à 15 euros (allez, même à 25 euros), ça ne marcherait pas?
Absolument sûr?
Après, évidemment, pouvoir faire fortune avec, voire même en vivre, c’est autre chose… Mais est-ce sûr que ça ne dégagerait pas une marge commerciale suffisante pour tenir dans la durée?
Maybe. Ou peut-être pas…
See you tantôt.
@Jean-Marc: yeah ! j’en tiens un qui cause ! Merci Jean-Marc !
Regarde les tirages des P500 de GMT Games, a te donne une bonne idée du potentiel sur un marché comme celui des US. Le problème d’une entreprise c’est qu’il faut que ça soit rentable. Donc un marché suffisant pour non seulement survivre mais aussi se développer. Jamais personne en France n’a réussi à développer ça et aux States, y en a quand même un paquet qui sont tombés et parmi eux un SPI à la grande, grande époque (voir Jim Dunnigan).
Pour Pratzen, on est dans l’anecdotique en volume. Pour Hexasim, ils sortent en deux éditions. Pour VV, c’est un mag de kiosque avec son obligation de sortie régulière. Si on veut vendre sur ce marché, faut faire dans l’US. Pour les ouvrages, pas d’illusion non plus. Un premier tirage en histoire c’est du 3.000/5.000 exemplaires maxi.
Pour répondre à ta question sur les coups, regarde ce que fait Histoire & Collections – tu auras un bon point de repère sur le pricing français. J’ai pondu un article complet là dessus ici il y a quelque temps.Hexasim: Almeida & Bussaco 1810: 19 euros le jeu seul… et je trouve ça pas cher…
Je pense que personne ne cherche à faire fortune mais de là à ne pas gagner d’argent… ça fatigue donc ce n’est pas viable. Et à 15 euros: 132 pages full couleurs avec un jeu de la qualité BM ou ATO ? Regarde les prix des mags US: ATO, S&T à titre de comparaison. Il n’est pas déconnant. Pour rappel: 80 euros pour l’abonnement à 4 numéros, soit 20 euros le numéro sur abt.
Le plus dur, et tu l’as dit, c’est de durer… de dépasser la structure de l’homme seul, de créer la possibilité de monter une équipe – même de pigistes au début… Pour ça, il faut être rentable et donc avoir un seuil minimum de lecteurs et sans les ricains et tous ceux qui parlent l’anglais…
@+
jluc
Dommage que je n’est plus le droit de m’exprimer dans un sujet ayant « Biiiiiiiiip » dans son titre. 😉 <— Smiley
J'ai plein de chose à dire sur l'utilisation de la langue française (pour laquelle j'ai toujours essayer d'oeuvrer dans le domaine du jeu d'histoire). Peut-être sur l'Estaffette dans un sujet dédié (si tu es sur l'Estafette Jean-Marc ?)
@Semper Victor: ben, t’as le droit de t’exprimer ici. 😉
Ben vas y, dissertons ici et ailleurs ! 😉
Sur l’Estafette, Strategikon, ou ailleurs !
😉
Bon, je m’arrête là, ce n’est pas un forum mais un blog.
Les dures réalités de la rentabilité économique me sont totalement étrangères et je veux bien croire que ce n’est pas possible de faire un super VV vendu par correspondance tous les 4 mois, avec un jeu pré-découpé inclu.
Pourtant, je croyais que ce qui plombait VV c’était la vente en kiosque?
Je regrette que tous les talents soient là, présents en France, et qu’il ne soit pas possible d’en tirer profit (pour parler le langage de la rentabilité…).
Je persiste à penser que le monde du wargame est un peu trop fermé sur lui-même (l’anglais y est peut-être pour quelque chose?) et que son public pourrait à peu de frais s’étendre au delà du traditionnel carré de grognards.
Pourtant, un magazine présentant des études détaillées de wargames, l’analyse historique d’une bataille ou d’une campagne, quelques rubriques connexes, et un wargame complet pré-découpé, ça existe déjà (ou a existé) dans les fanzines ou magazines français. Quand je vois le nombre de téléchargement de White Flag par exemple (en particulier les numéros sur les wargames, et même en considérant que chaque internaute l’a téléchargé plusieurs fois), je me dis que même payant, on dépasserait largement le P500 (si c’est ça le seuil de rentabilité).
Mais je rêve peut-être…
il ne faut pas oublier plusieurs choses
1- la quantité de travail pour produire un mag comme battles est ennorme. et il faut en plus gérer l’impression, l’envoi, la SAV, le développement des jeux, la revue pour s’assurer que tout va bien, ….
pour rappel Olivier a un taf a coté et c’est son taf qui ramène la sousoupe à la maison, pasque c’est pas battles qui va faire vivre. Mais si en plus il gagne des queux de cerise, tu peux être sur que ça dépasse pas 2 numéros. Alors oui il est en retard (notons que ATO a son gros lot de retard aussi, comme quoi ça arrive à tous le monde), mais le produit est plus que correct et au final on en a pour son argent (du moins je trouve). quand je vois le temps que me demande 2 pauvres articles et la création d’1 ou 2 jeux sur mon temps personnel, je peux dire que je reste admiratif sur le travail effectué. et comme dit Jean-luc, battles c’est pas l’armée du salut, et il faut avoir une compensation pour tous le temps pris pour le faire. ça me semble normal.
bref moi je trouve que ça en vaut le coup. Je suis peut être juge et parti vue que je connais le bonhomme, qu’il m’a édité mon 1er jeu et que j’écris dans son « chouette canard », mais c’est mon sentiment 🙂
par rapport à VV la comparaison me semble difficile à faire. VV n’est pas seul et a derrière lui la force de frappe de H&C (et d’ailleurs c’est H&C les jeux imprimés, pas VV. je sais c’est une dichotomie absconse vue que ce sont les mêmes personnes, mais c’est le cas). H&C ça veux dire des commerciaux, un graphiste a plein temps (Pascal), un rédacteur à plein temps (Nicolas), et une distribution en kiosque. Notons d’ailleurs que pour être distribué en kiosque et avoir une exposition raisonnable, il faut un commercial à plein temps car démarcher les relais c’est un boulot à part entière. Chose que quelqu’un comme olivier qui est déjà occupé au mag ne peux pas faire.
J’aime les 2 mags, j’écris d’ailleurs dans les 2 avec plaisir et j’apprécie les 2 équipes de rédaction pour leurs qualités réspectives, mais pour moi ça n’est pas comparable, ce sont 2 mondes différents.
Et hop le premier pas vers la célébrité \o/
J’ai été peu surpris du choix de la langue, même en dehors de sa logique économique. Finalement si on veut que les communautés francophones et anglophones échangent, peut-on raisonnablement espérer que nos amis nous parlent dans notre langue ?
@ Fix : personnellement, qu’il y ait deux mondes derrière est une réalité qui me rend d’autant plus admiratif devant notre « amateur » qui largue les « pros » dans les grandes largeurs. Subjectif sans doute, mais le CSR Award n’est pas tombé d’une pochette surprise, les éloges de M. Herman non plus ^^
@Laurent: concernant la langue, il n’y a pas d’un côté les anglo-saxons et de l’autre les français. De nombreux wargamers sont également originaires de pays dont la langue n’est ni le français, ni l’anglais. Et là, aussi, la « langua franca » est l’anglais…
@Laurent: concernant le fait de « larguer les pros », j’ai plutôt l’impression de trouver dans Battles Mag le jus, l’impulsion qu’il y avait dans le Strategy & Tactics de la grande époque SPI. Avec en plus, le talent graphique d’Olivier Revenu. On sent la passion à tus les étages: passion du wargame, passion dans le montage d’une entreprise, passion pour (très) bien faire, passion graphique…
@+ et merci pour ces échanges ici.
Bonjour à tous
Je lis régulièrement ce blog et ces articles intéressants et partisans sur VV et BM.
Je n’y avais jamais laissé de message et bien voici le premier : que Jean Marc inscrive : « Je persiste à penser que le monde du wargame est un peu trop fermé sur lui-même (l’anglais y est peut-être pour quelque chose?) » me fait plus penser à croire qu’il est sans doute un francais qui croit que la France est le centre du monde. Je rappelle tout de meme que la 1ere langue parlée dans le monde est le chinois mais que l’anglais est la langue des échanges internationaux. Et que s’ouvrir sur le monde (et non pas s’ouvrir sur la France), c’est forcément pratiquer l’anglais et qu’un magazine de n’importe quel sujet d’ailleurs qui s’écrit en anglais s’ouvre bien plus au monde qu’un magazine qui s’écrit en francais. Quant au wargames et aux talents divers qu’on a en France, il est surtout dommage qu’il ne soit pas plus fédéré plutot qu’éparpiller pour « lutter » à armes égales avec nos amis us commercialement parlant j’entends. Ah oui, une chose, si les petits francais étaient aussi assidus en cours d’anglais qu’ils le sont sur leurs jeux vidéos souvent en anglais, certains n’auraient surement pas besoin de dictionnaire pour lire l’anglais, surtout celui des wargames qui est bien moins techniques que celui de l’informatique en général. Alors longue vie à Battle! en anglais !!! 🙂
@Didier: vieux problème connu que le franco-centré ! Je ne sais pas si c’est le cas de Jean-Marc mais ça me rappelle un excellent bouquin sur le sujet: L’arrogance française https://www.bir-hacheim.com/larrogance-francaise,2009,06,16
Sur la langue française et le jeu d’histoire, il n’y a que de ça dont je veux parler, ma position est connue. Cela fait partie de mes convictions fortes que de travailler pour la promotion du jeu d’histoire « en français dans le texte ».
Utiliser une langue n’est jamais neutre ni anodin.
– comme le dit Jean-Marc, l’anglais n’est pas plus LA langue du jeu d’histoire que LA langue de la littérature. Il ne faut pas confondre sa position dominante avec une quelconque prédisposition à être la seule langue envisageable ou envisagée pour une domaine quelconque ;
– il est possible et il est viable de produire des jeux 100% en français, avec éventuellement des complément de tirage 100% traduits dans d’autre langues (les jeux VV pions pré-découpés sont tirés à 70% en Français et 30% en anglais à titre d’exemple) ;
– un magazine de jeu d’histoire en français est viable (les tirages de feu Casus Belli ou de VV étaient ou sont encore supérieurs à ceux d’ATO ou de C3i par exemple) et de publier en français des concepteurs étrangers (RHB, Ben Hul, Kim Kanger, Javier Romero, Roger Deal) ;
– contrairement à Fix avec qui j’ai déjà eu discussion sur le sujet, je préfère écrire en français et me faire traduire par un anglophone natif que d’écrire directement en anglais (même si je suis bilingue pour raison professionnelle). C’est une question de précision et de qualité finale du texte. J’ai toujours procédé comme cela, pour ATO comme pour C3i ;
– le degré d’un comprehension d’un texte en anglais par un lecteur étranger est – malheureusement – en moyenne très faible (les nuances passent souvent à la trappe, pas mal de concepts sont mal compris). Ce n’est pas par hasard si en diplomatie ou en milieu profesionnelle ont fait systématiquement traduire tous les textes importants ou les procédures ;
– il est possible d’écrire une règle sans anglicismes, le français est même souvent plus précis que l’anglais (voir le glossaire que j’avais par exemple publié dans VV) ;
– il est aussi possible de démultiplier les langues (voir le site de GMT ou beaucoup plus modestement le mien avec des règles en espagnol, en italien, et même dernièrement pour AFdE en Hongrois). C’est surtout cela « s’ouvrir au monde » ;
– ce que j’apprécie le moins c’est le franglais, les sabirs aussi imprécis qu’exotiques (dont l’international English au vocabulaire très pauvre). Je préfère du « vrai » Anglais, car c’est également une langue, quand elle bien écrite, qui transpire le génie. Les anglais déplorent eux-même l’appauvrissement de leur langue du fait de son « internationalisation ». C’est valable ausis pour le Français de moins en moins maîtrisé par ses propres locuteurs.
« Tout ce qui élève unit ». 😉
@Semper Victor: que voilà une « profession de foi » bien motivée ! Pour être clair, j’ai une bonne compréhension de l’anglais mais ça reste plus laborieux. Donc, por résumer ma pensée perso, je préfère lire du Keegan, du Hanson ou du Liddell Hart… en français… En ce qui concerne le wargame, la question se pose de l’impact sur le hobby ou sur la diffusion. la communauté est surtout anglo-saxonne, si on veut être visible – au delà de rentable – il faut attaquer « le marché » sous l’angle anglo-saxon. VV et CB sont des cas à part dans la mesure où ils sont diffusés en maison de presse avec ce que cela sous entend d’équipe pro et de régularité. Marché plus large, magazine un peu moins spécialisé… il faut plaire à UN plus grand nombre. Donc j’apprécie (plus ou moins) mon VV et français et j’adore mon Battles Mag en anglais ! Mais ça tu le sais ! 😉
@Jean-Luc
Pour rester uniquement sur le sujet de la langue :
>je préfère lire du Keegan, du Hanson ou du Liddell Hart… en français…
C’est une évidence, même avec une pratique quotidienne et intensive de l’anglais (c’est mon cas au travail), on s’en rend compte très vite. J’ai par exemple lu « La guerre du Péloponnèse » de Hanson en anglais puis en Français pour découvrir que j’étais passé à côté de tonnes de choses dans la compréhension… Au boulot, en terme de conference en Internationnal English entre locuteur du monde entier, on estime la perte de contenu à près de 50%… Pour un non-natif, nuances, humours, second degré etc; sont partiuculièrement difficile à capter, sans doute encore plus à l’écrit.
>si on veut être visible – au delà de rentable – il faut attaquer « le marché » sous l’angle anglo-saxon
Je ne suis pas d’accord sur ce point. Il est très facile de produire un jeu en 100% français + 100% anglais (couvertures, livrets, matériels etc.) voir en plus d’autres langues. Regarde le récent Bussaco ou les jeux VV Collection. J’y suis parvenu sans problèmes pour les DTP Canons en Carton. avoir une socle national + une ouverture internationale, c’est une approche très efficace. Il n’y a jamais eu autant de produits francophones (i.e. imprimés à 100% en français) sur le marché (Pratzen, Hexasim, VV Collection, Canons en carton, DTP Amaury), c’est une preuve que c’est viable et que c’est stratégiquement important pour « peser » sur le marché. Tout comme il est important d’avoir des jeux en italien, en espagnol etc.
Pour travailler intensivement avec GMT depuis longtemps, sur de nombreux projets, je peux te garantir que l’usage du français ne nuit pas à la visibilité qu’ils peuvent avoir de nous.
@Semper Victor: sur l’attaque d’un marché en FR ou en Anglais. Parmi les éditeurs que tu cites, combien ont une vraie structure avec des salaires payés pour des équivalents temps plein ? Si on compare au marché US ? On ne peut pas faire exister un Battle Magazine (132 pages dédiées au WG, full couleurs, un jeu complet en encart) si on le fait pas d’emblée en anglais. Economiquement parlant s’entend ! 😉
Je suis sûr que le « origine france » ne pose pas de prob pour un GMT Games mais ils ne feront pas une « édition française » pour autant, non ?
Pourquoi ramène tu tout à « Biiiiiiip » ?
De mon côté je l’ai expliqué je ne voulais parler, sur ton invitation cordiale et en réponse à Jean-Marc, uniquement de l’usage de langue française dans le jeu d’histoire.
Je te livre mon expérience (glossaire que j’avais tenté de mettre en place avec Strategikon) et mes convictions personnelles (écrire en français avant tout). J’arrête là de toute manière, je n’ai plus rien d’autres à ajouter sur le sujet.
@Semper Victor:
no prob at all. « Biiiip », ça me fait penser au coyote dans un cartoon américain « bip, bip » ! 😉
je parlais de BM pour illustrer la difficulté (pour moi l’impossibilité) de lancer un mag en français de ce standard là. No prob, bien compris.
Mais bon, si on peut plus causer chez moi de BM, de « biiip » ou d’autre chose, ça va devenir ennuyeux ! Mais, je te comprends bien ! 🙂
Nulle arrogance dans mon propos initial. Je suis bien conscient que la France n’est plus le centre du monde depuis longtemps et, comme beaucoup, mon activité professionnelle m’oblige à pratiquer l’anglais sans que je n’en fasse un haut-le-coeur quotidien (mais en me confortant néanmoins dans l’idée de Semper Victor que cela reste souvent une l’illusion de croire qu’on sera un jour tout à fait à l’aise dans une autre langue que la sienne).
Ce qui est curieux dans ce débat, c’est que le point qui me semblait central n’a été abordé par personne, à savoir que le monde du wargame français est très replié en carré défensif (même si les forums sont ouverts à tout le monde et souvent très accueillants pour les néophytes).
Si la rentabilité d’une entreprise française d’édition d’un magazine avec jeu pré-découpé est limité par le nombre potentiel de lecteurs (en supposant qu’on lève le handicap de la vente en kiosque et qu’on s’assure une diffusion en vente par correspondance, comme Battles), pourquoi ne pas commencer par augmenter le nombre de lecteurs potentiels?
Or, je pense qu’il y a énormément de joueurs de jeux « classiques » qui se mettraient bien au wargame (peut-être pas tout de suite à WIF, hein…) mais ne savent pas où trouver l’information pour débuter, ni des jeux en français avec l’accompagnement qui va bien.
Or c’était tout à fait le créneau de VV, avec cependant les trois handicaps (selon moi) suivants:
1 – la vente en kiosque qui oblige à fabriquer le double (ou le triple?) d’exemplaires que le nombre effectivement vendu
2 – le jeu à monter soi-même (ça, pour les joueurs de jeux de plateau, c’est rédhibitoire)
3 – le mélange pions et plomb, qui réduit la part effective du wargame « pions » à la moitié seulement du magazine (sachant que peindre ses figurines est également rédhibitoire pour le joueur « classique », et donc empêche peut-être des développements intéressants et des grands articles de fond.
Tous ces handicaps ont été levés par Battles, et les jeux sont tout à fait à la portée de débutants en jeux d’histoire (terme que je préfère à wargame, pas par franco-centrisme ou arrogance française, mais parce qu’il résume bien en deux mots les deux faces et nécessités du hobby, alors que wargame… Personnellement, la guerre ne me plaît pas plus que ça).
Sauf qu’un joueur de jeux classiques n’a pas envie au sortir de son travail, où il s’est peut-être déjà cassé la tête sur des documents ou conversations en anglais, de se la casser une nouvelle fois sur des règles en anglais.
En revanche, je comprends bien ce qui peut motiver les wargameurs français à rester entre eux. Et le symptôme le plus probant est que BGG (ou Consim, mais je n’y vais jamais car je ne comprends rien au fonctionnement de ce site) est mis régulièrement à jour par nos compatriotes pour ce qui concerne la notation des jeux alors que Tric-trac ne l’est pas.
Pas assez sérieux comme nom, « Tric-trac »?
Ou trop orienté « jeu » pour des gens qui jouent, peut-être, mais à la guerre?
J’aime le jeu et j’aime l’histoire. Si notre pays n’a pas beaucoup de traditions dans le premier, ce n’est pas le cas pour ce qui concerne la seconde. Les talents français sont là. Manquent-ils de confiance en eux ou veulent-ils résolument privilégier le Grand Large?
Bien sûr qu’il ne faut pas se séparer du reste du monde. Mais comme Semper Victor l’a dit, n’est-ce pas un peu factice de croire qu’on partage vraiment avec le reste du monde quand on ne fait que communiquer un peu?
Et quel dommage que ce soit au prix d’un renoncement à partager avec de nouveaux joueurs français à l’époque où le jeu de plateau connaît un age d’or (et souvent avec des mécanismes et des règles dont la complexité n’a rien à envier aux wargames… sauf certains que je ne citerai pas…).
Amitiés ludiques et historiques.
@Jean-Marc: un vrai credo bien argumenté ! Le problème est qu’en dehors de la langue, il faut associer un intérêt certain mais peu partagé pour l’histoire militaire et la lecture de règles qui restent quand même, en général, assez lourdes et parfois compliquées. Pas simple d’intéresser dans ces conditions face aux jeux de rôle (plus simple) et surtout aux jeux sur ordi ou consoles… Je n’y crois guère. Il y a eu un âge d’or du wargame (année 70-80) durant lequel les simulations historiques (si tu préfères) se vendaient en dizaines de milliers d’exemplaires, en un temps où la WW3 pouvait survenir, en un temps où ni jeux sur ordi ni RPG n’existaient… Aujourd’hui le hobby survit à la dimension mondiale, finalement grâce à internet pour la promotion des jeux et la vente en ligne. Je ne crois pas, ôur ma part, à une renaissance large. Mais comme je te l’ai dit, c’est comme les tirages d’ouvrages historiques: limité.
Merci, Jean-Marc, pour ce long et sympathique échange ! 😉
@Jean-Luc,
L’arrogance française, bien sûr…
Mes activités professionnelles me font fréquenter de temps en temps une foule de nationalités rassemblées dans des groupes de travail techniques.
Question arrogance, certains pays nous dépassent largement, à commencer par les Anglais.
Oh, bien sûr, ils ont l’avantage de la langue (et parfois uniquement cet avantage-là). Mais quand je les vois se battre jusqu’au dernier souffle pour défendre leurs intérêts contre le reste du monde (et souvent contre leurs cousins d’amérique), alors qu’ils ne représentent en poids pas plus (et souvent moins) que les Français, je me dis que ce que l’on appelle l’arrogance de ce côté-ci de la Manche (et dont on a honte) ils l’appellent le « fighting spirit » de l’autre côté (et ils en sont fiers).
L’arrogance française… Comme celle de de Gaulle en 40?
Mais trève de comparaisons anachroniques.
Je ne suis ni chauvin ni arrogant, au contraire de nos amis anglo-saxons dont l’interprétation anglo-américano-centriste de l’histoire, notamment dans les wargames, confine parfois au révisionnisme (toutes proportions gardées, hein, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit…).
Je pense juste que ça vaudrait la peine de trouver une « filière française » (j’ose pas dire une « french touch »…) pour développer le wargame en France. Quelque chose de peut-être un peu moins soumis au diktat de la nouveauté, un peu plus creusé dans son arrière-plan historique, voire un peu plus cérébral? (mais là je sens que je retombe dans une arrogance culturelle typiquement française…).
@Jean-Marc: J’ai fait référence à l’ouvrage « L’arrogance française » de Saint-Martin et Gubert publié en 2003. C’est le titre de l’ouvrage. Je ne caractérisais pas ta contribution franche mais aussi argumentée. Je n’ai à aucun moment trouvé tes propos arrogants en quoi que ce soit. Juste, je les trouvais « franco-centrés » sur un hobby qui reste avant tout pour moi anglo-saxon avec une taille critique qui, toujours pour moi, impose la « langua franca » anglo-saxonne. Pour revenir à Battles Magazine, Olivier Revenu cherche sa voie. Vue l’ampleur de son projet (132 pages dédiées, full couleurs, jeu en encart), son choix de l’édition anglo-saxonne s’imposait. Ce qui est intéressant c’est que bon nombre d’articles sont signés par des français et la majeure partie des wargames également. Bon dimanche. JLuc
Mon prochain article sera sans doute sur la jeune garde française, ces auteurs, journalistes et/ou graphistes apparus récemment et dont la première apparition a été plus que remarquée : O. Revenu, Fix, FVM, etc. Je comptais justement l’appeler… Frenc Touch ^^
Evidemment je parlerai uniquement des produits et non des personnes que je ne connais pas hors des forums…
@ Jean-Luc,
Je n’ai en aucun cas mal interprété ton propos ni ta référence.
C’est juste que je trouve qu’il y a parfois trop de « déclinisme » dans les attitudes françaises.
Bien sûr que la lingua franca est l’anglais, comme elle a été le français avant, et le latin encore avant. Et quelle sera-t-elle dans un siècle à l’heure où l’histoire s’accélère?
Bien sûr que les Français revendiquent une place internationale sans commune mesure avec le poids réel de la France à l’époque actuelle.
Mais le plus fort est qu’ils l’obtiennent!
Je ne vois pas pourquoi en matière de wargame ce ne pourrait pas être pareil?
Comme le dit Santino, quel nombre impressionant de signatures françaises dans notre hobby!
Alors, pourquoi pas commencer par un compromis: une version française de Battles?…
😉
Si je dois conseiller quelque chose à O Revenu, c’est bien de maintenir la ligne anglo-saxonne. Sinon, Battles Mag est mort…
@Santino: excellente idée ! je relaierai ! 😉
juste une réaction à une phrase de FIX :
je ne suis pas graphiste à plein temps (ni même à temps partiel) chez Histoire & Collections, ni pour VV ni pour les autres mag.
Mes quelques talents en la matière, je les exerce pendant mon temps libre, que je partage entre Canons et Carton, VV et parfois d’autres. VV n’a d’ailleurs plus de graphiste attitré, et c’est le rédacteur en chef qui s’occupe de la maquette. Comme ce n’est pas son métier, cela explique qu’elle soit moins percutante que celle de BM où là en revanche, faire la maquette c’est le métier d’Olivier.
Pour le reste de la discussion, on se croirait au bureau :).
@Pascal DA SILVA: tu as raison. J’aurais du corriger cette version. Pour ceux qui l’ignore, Pascal est directeur marketing/commercial de Histoire et Colelctions… la complète, quoi ! Pas seulement Vae Victis, bref il a du boulot… donc pas de temps pour jouer au graphiste de compétition sur le magazine. J’ai la bonne version ? Merci d’être passé par ici, Pascal ! 😉
@Jean-Marc et Jean-Luc
Sur « Je pense juste que ça vaudrait la peine de trouver une « filière française » (j’ose pas dire une « french touch »…) pour développer le wargame en France »
Je pense qu’en plus d’une question de langue et d’auteurs, c’est aussi une question de thème des jeux.
Vae Victis depuis l’origine, puis Pascal et moi via Canons en Carton, nous nous sommes efforcés de publier des batailles relatives à l’histoire de France, si riche mais aussi souvent très méconnue, du fait des choix éditoriaux des éditeurs anglo-saxons qui dominent le marché. C’est particulièrement vrai sur le Moyen-âge.
Il ne s’agit pas là de « renfermement sur soi-même », simplement de promotion de notre Histoire. Nous avons la chance d’accéder plus facilement au sources. Si nous n’en parlons pas, qui le fera ? Souvent les anglo-saxons « biaisent » quelque peu leur approche sur la France qui plus est…
Au passage merci à Kim Kanger pour ses jeux sur la France d’après la 2e GM.
Sur le lien avec les jeux de plateau, je suis totalement en phase avec ce qu’écrit Jean-Marc. Je suis toujours aussi sidérés par les frontières barberlées souvent dressées sur certains forum entre pions (les vrais, les purs, les durs) et figurines, jeux fantastiques ou jeux de plateaux….
@Semper Victor: effectivement, un angle de vue précis sur l’histoire de france ou de l’europe. C’est bien ! C’est entre autre ce qui m’a fait bien apprécié le Vae Victis de la grande époque (avec vrai jeu en encart).
Pour les jeux de plateau, pas d’avis. Mais c’est vrai que j’ai bien souvent constaté un compartimentage entre pousseurs de pions et pousseurs de figure. Dommage, too…
Encore un autre détail que je tiens à préciser :
le jeu en encart est un vrai jeu, même s’il ne correspond pas aux critères des Grognards, ce qui est normal puisqu’il s’adresse soit à ceux qui veulent s’initier avec quelque chose de simple, soit à ceux qui ne veulent pas passer deux heures à faire du scrapbooking avant de jouer, soit à ceux qui cherchent à faire une partie vite fait avant d’aller au ciné (ou autre).
Donc un peu de respect pour les concepteurs qui doivent faire preuve d’ingéniosité pour concevoir des jeux interessants dans un format réduit.
Ce n’est pas si simple.
Essayez donc, pour voir.
@Pascal DA SILVA: Re-bonjour Pascal. Ici, je risque d’être moins urbain que sur les forums. je comprends les contraintes inhérentes au format de ce que je vais continuer à appeler des mini-jeux. Pour ma part, je ne cherche pas à m’initier ni à « scrapbooker », je me contente de jouer au wargame. Je suis passionné de wargame depuis 1978 voire avant mais j’ignorais les filons AH et SPI… Donc je wargame… à des simulations… qui en sont… à mon sens de grognard ou pas… J’ai du respect pour tous les concepteurs d’autant plus que je n’en suis pas un et ce n’est pas dans mes projets de le devenir ! Mais ça ne m’empêche pas de penser que ce format réduit n’est pas favorable à ma pratique du wargame que je sois concepteur… ou pas… Jim Dunnigan faisait des wargames simples et efficaces avec des pions/cartes plus polychromes que couleurs… Je préfère ses productions des années 70 à ceux des mini-jeux de Vae Victis. Respectueusement pour toi et pour tous ceux qui s’y échinent…. Mais je n’y jouerai pas…
Toujours heureux de te retrouver ici et bravo pour la qualité de Almeida/Bussaco en passant… 😉
Mais y a pas de mal.
Je ne parlais pas des graphismes, je ne me sens pas du tout visé (mais alors pas du tout ! ), le deal pour que le jeu survive dans VV était qu’on utilise le fond pour y passer le moins de temps possible. Il est certain que s’il était dans mon contrat de dessiner les jeux VV, Pax Romana aurait sans doute eu une autre allure…
Je voulais simplement dire qu’il n’est pas évident de trouver un sujet historique modélisable en 50 pions, une feuille A4 et 4 pages de règles.
Certains y sont arrivés, comme Bull Run ou les Nettoyeurs, d’après les échos positifs que j’ai pu avoir. D’autres sont passés à la trappe.
Maintenant, comme toujours, on le sait, ce qui plait à certains, plait moins à d’autres…
A la rédaction, on continue à chercher des idées compatibles avec les nécessités économiques, ça bouillonne dans les éprouvettes… l’en sortira p’têt quelque chose à la fin…ou pas.
@Pascal DA SILVA: bien compris sur la conception. Au delà du graphisme, c’est le format qui ne me va pas. Tu le sais. Par exemple, sur Suez 56, malgré ce que me dit Amaury, je suis persuadé qu’il avait fait mieux dans un format plus standard d’avant le temps de la rigueur économique… Mais tu as raison, vaut mieux que le titre perdure plutôt qu’il disparaisse. Je pense que tu comprends aussi, par ailleurs, ma motivation pour un Battle Mag sans limites du coup… 😉 Bref, il y a la passion et la réalité. Ton métier est de combiner les deux, je pense que tu fais pour le mieux à H&C. Désolé de ne pas m’y retrouver… en général 😉
C’est sur que si on pouvait proposer un magazine de 84 pages en kiosque à 6,50€ avec un jeu à pions prédécoupés tous les deux mois, on n’hésiterait pas une seconde, mais voilà, l’Univers se ligue contre nous !
🙂
Déjà que la neige nous met des flocons dans les roues et retarde la livraison des jeux et des hors-série chez les abonnés alors…
c’est un complot, moi j’vous l’dis 😉
@Pascal DA SILVA: même Battles Mag n’y arrive pas… 😉 Je pense que le bon rythme semble être le trimestre – tout du moins en théorie… 😉
tiens, je viens de récupérer le HS ce jour à Roubaix.
Bon, donc, les créateurs et graphistes français ont du talent, on l’a compris.
Ils en ont en tout cas assez pour s’exporter.
La communauté de joueurs français est significative. Peut-être vieillissante, mais avec de beaux restes encore.
L’envie de créer un magazine est récurrente, et que ce soit les fanzines ou magazines payants, la qualité est au rendez-vous.
Battles se vend par correspondance, et sa visibilité s’est uniquement faite par les forums. de plus, il comporte un grand nombre de signatures françaises.
Alors qu’est-ce qui manque pour un magazine du même type en français?
J’ignore tout des conditions économiques de ce type d’activité. Pour ne pas passer Noël idiot, quel est le nombre minimum de numéros qu’il faut vendre (par correspondance) pour, disons, rentabiliser un magazine de 80 pages avec un jeu à pions pré-découpés, et qui paraîtrait tous les trois ou quatre mois?
Plutôt 140 pages et un vrai wargame… comme Battles ! XD
je ferais juste une remarque sur tric trac comparé à BGG. Pourquoi tric trac est pas mis à jour? je pense que c’est simplement pasque c’est imbitable. j’ai cherché à insérer un nouveau jeu par exemple, comme je le fais pour BGG, pour augmenter la visibilité des jeux qui me plaisent (battles, hexasim, VV,…), mais impossible de le faire. je n’ai pas trouvé comment faire, et comme TT n’est pas mon QG habituel, j’ai laissé tomber. Sans ça je l’aurais fait et tous les hexasim, battles et VV prédécoupés y seraient.
Le problème à mon sens vient plus de tric trac que de la communauté. maintenant je suis peut être un boulet et c’est peut être évident, mais en tout cas j’ai pas trouvé.
J’y suis arrivé une fois, pour Kanawakajima… je ne sais même plus comment j’ai fait…
@tout le monde ! 😉
Pour TricTrac, connais pas… suis pas amateur de jeux de plateaux. J’en aiassez avec Strategikon et L’estafette au niveau forum. Même pas le temps de passer du temps sur CSW…
Pour le mag en français, perso. je n’ai pas d’attente. Il faut que Vae Victis trouve THE formule. Je ne pense pas que celle en cours soit la bonen mais c’est la seule viable d’après Pascal Da Silva. Pour Battles Mag, je ne peux que recommander à Olivier de perdurer dans sa version anglo-saxonne. Juste pour rappel, j’avais eu un échange avec ATO sur leur tirage quant ils ont fêté leurs premiers 50.000 exemplaires worldwide, soit 2.000 exemplaires vendus (?) sur 25 numéros avec des tirages plus élevés sur les sujets porteurs (WW2). Je pense que c’est ce que vise BM avec 50% d’abonnés.
Je suis d’accord avec BH. Un magazine du calibre de Battles, qui vise un public exigeant, a une vocation internationale. Enfin on parle on parle, O. Revenu doit sourire en se disant qu’il ne nous a pas attendus pour faire le constat lui-même ^^
Jean- Marc,
je découvre ce sujet un peu tard. Je vais tenter de te répondre surtout sur tes premiers messages, le manque de temps me fait passer la suite de la discussion
-retard et manque de respect :
Tu y vas un peu fort. J’ai, c’est vrai, de vrais problèmes d’organisation. Je cherche des solutions. Mener ce projet, et d’autres, seul, n’est pas évident, en tout cas pour le démarrage. Et je me sens toujours en phase de démarrage en ce qui concerne Battles. Mais crois bien que je fais juste mon maximum pour sortir Battles au niveau de qualité que j’ai souhaité depuis le début. J’aurais pu sortir ce numéro 5 au mois d’octobre, sans trop de problème. Mais je pense que tu aurais vu la différence.
Crois bien que je vais essayer d’améliorer le rythme de parution. Mais taxer une revue d’amateurisme à cause de son retard n’est pas juste ni justifié. Je peu te citer un grand nombre de revues « pro » qui sont régulièrement en retard.
Le professionalisme d’une revue se juge bien plus sur la qualité de son contenu et de son contenant que sur la régularité de sa parution, à mon avis.
Battles, depuis Mai 2009 (20 mois), c’est, en comptant le numéro 5, 6 jeux complets (toutes des créations originales) et plus de 700 pages de rédactionnels denses. C’est quand meme pas mal, au niveau rythme, meme comparé aux boites pro et installées..
– C’est cher :
Je vais passer vite là dessus parce que j’en ai déjà parlé plein de fois. Battles c’est 20 ou 26 euros. Minimum 132 pages + un jeu complet.
Compare avec n’importe quel jeu en ziplock de qualité, Compare avec n’importe quel autre magazine proposant un jeu complet, le rapport quantité/prix est largement en faveur de Battles. ( Quant au rapport qualité/prix, ca, c’est à chacun de voir, c’est un autre débat)
Pour comparer (en toute sérénité hein…) avec un concurrent français : le dernier hors série de VV, c’est un mag de 64 pages + un jeu complet pour 6,50 + 19,50 = 26 euros.
– Le Français :
Plusieurs raisons au CHOIX de l’anglais pour ma part. (j’insiste sur le mot choix, bien différent du mot « obligation »)
• La moindre (contrairement à ce qu’on pourrait penser) : économiquement, je suis à peu pres certain qu’un journal comme Battles en Français uniquement ne serait pas viable. En tout cas pas par un indépendant (indépendance qui est une condition non négotiable en ce qui me concerne. Je fais mon Battles sans « patron » ni personne à qui rendre des comptes, si ce n’est aux lecteurs. C’est un choix de base). Meme en comptant sur un accroissement du nombre de lecteurs français etc… je n’y crois pas. Ou alors, ce serait autre chose que Battles.
• La raison la plus importante, c’est que quand j’ai imaginé Battles, je l’ai tout de suite imaginé comme un magazine à destination internationale, en anglais, donc. Ce n’est pas du tout un choix par défaut.
Le forum sur lequel je passe le plus de temps c’est Consimworld. Les gens avec qui j’échange le plus au niveau wargame ne sont pas français. Les jeux auxquels je joue le plus sont, de loin, créés et édités par des boites non-françaises.
Je suis très heureux de m’adresser avec Battles à des français, des anglais, des espagnols, des suédois, des chinois, des américains, des brésiliens etc…. Je suis très heureux de compter parmi mes lecteurs des Vasey, Hughes, Hermann, Romero, Ho, Lenczewsky, Synave…
C’était l’un des buts de Battles, c’est dans sa définition meme. Un magazine POUR et PAR une communauté internationale
Je ne vois pas pourquoi j’aurais du me restreindre (rien de péjoratif dans ce mot, c’est simplement le mot juste) au public francophone. Pour quelles raisons ? je n’en vois aucune.*
La défense de la langue française ce n’est pas mon combat (à chacun ses combats, c’est comme ça, j’en ai d’autres). **
Par contre, je peux t’assurer que Battles en anglais a fait pas mal de bien au wargame français (ça, ça me tient à cœur). En faisant connaitre des jeux français, en permettant à des auteurs français de publier leur jeux (4 sur 6 des jeux Battles sont des jeux français), en attirant l’attention sue ce côté de l’atlantique etc…
Voila voila.
Battles est loin (tres loin) d’être parfait, je le sais bien, (meme en lisant les encouragements réguliers ici meme et sur les forums de Jean-Luc 😉 et je suis preneur de toute critique. Entre autre, je t’assure que je fais le max pour mieux gérer le rythme de parution.
Amicalement,
Olivier
*D’ailleurs, je ne pense pas avoir jamais fait la promotion de Battles auprès du public français en jouant sur le fait qu’il s’agit d’une création française (?)
Beaucoup de choses bien gentilles dans ce long message, Olivier. Thanks !
Suis bien en phase avec toi et depuis le début à la fois sur le positionnement, la passion et la qualité. Battles Mag, la claque comme mon premier S&T il y a bien longtemps… 😉 Pour moi, comme bien d’autre, le temps ne compte pas vraiment, la passion et la qualité avant tout. C’est bien de rappeler 700 pages full hobby et 6 jeux en 20 mois… Quel boulot ! Go on, guy, you’ll never walk alone !
100% d’accord sur cette vision internationale !!!
Et personnellement je préfère de loin un magazine de qualité en retard qu’un autre paru dans les délais et plein de vide…
PS : l’important n’est pas la discussion mais le lien ><" ( je rigole )
Pour Battles Mag ! Hip Hip Hip ! Hourrah !
😉