J’avais bien apprécié le « Iéna » du même auteur édité chez Perrin en 2003.


Il nous livre ici, comme pour la campagne de 1806 contre la Prusse, une relation de la dernière campagne victorieuse contre l’Autriche des Habsbourg en 1809.

Si l’Angleterre fut l’adversaire le plus résolu de Napoléon durant tout l’Empire, l’armée autrichienne fut l’opposant régulier malheureux en Europe face aux armées de la République puis de l’Empire.

Au delà du titre, Arnaud Blin nous livre sa vision de la campagne de 1809 en Bavière puis en Autriche. Il est clair que les batailles d’Aspern-Essling et de Wagram, six semaines plus tard, constituent les points d’orgue de cette confrontation entre les deux empires.

J’ai particulièrement apprécié:

  • l’exposé de la situation géopolitique de l’époque, domaine dans lequel  Arnaud Blin excelle
  • la mise en perspective de l’évolution des deux armées avant 1809
  • la mise en lumière du duel entre les deux personnalités clés: Napoléon Bonaparte et l’archiduc Charles qui est largement réhabilité ici par Arnaud Blin
  • les mauvais choix de l’Empereur des Français lors de la bataille d’Aspern-Essling qui aurait pu tourner au désastre
  • l’exposé de la manœuvre préparatoire à Wagram et la relation des opérations des journées des 5 et 6 juillet 1809: la traversée du Danube, la pusillanimité de Charles face à cette traversée, la grande batterie, les poussées successives qui étireront l’armée autrichienne à l’extrême jusqu’à la faire plier
  • la vision de Blin qui voit, en cette bataille, le basculement définitif de la guerre moderne à la guerre des masses

Pour moi, l’un des meilleurs textes sur cette bataille. Indispensable dans toute belle bibliothèque napoléonienne !

Agrémenté d’une bibliographie sommaire mais pertinente et de quelques cartes dans le texte, parfois imprécises cependant quant aux manœuvres des corps d’armée.

Aux éditions Tallandier dans la collection  « L’histoire en batailles » en 2010.

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