Une belle couverture pour un numéro classique !

Ma critique majeure: j’en ai marre de la mise en page 4 colonnes par page et mini-micro photos. Comparé aux deux colonnes et grandes photos de Battles Magazine, y a vraiment pas… photo ! Un peu de remise en cause et de dynamisme ne ferait de mal à personne, bordel ! 😉

Au sommaire de ce numéro 105:

  • Le « micro-édito » du rédacteur en chef, Nicolas Stratigos: En pointe toujours à Guadalcanal pour le n°106.
  • Nouveautés Hexagone: une rubrique comme d’hab’, rien de particulier à signaler.
  • Jeux en préparation: animée désormais par Grégory Cochet, cette rubrique devait passer à une page. On en est à 3/4 de page et trois jeux couverts dont deux français. ça fait toujours riquiqui là… Et les micro-photos, ça n’aide pas à visualiser dans de bonnes conditions ces simulations à venir.
  • 1812: l’invasion du Canada. Pascal Toupy s’attaque à ce jeu portant sur un thème original: la guerre anglo-américaine de 1812 à 1815. Un jeu de plateau plutôt qu’un wargame selon mes critères, à zones et à blocs en bois. Pas ma tasse de thé, je passe.
  • Forgotten heroes: Vietnam. Jean-François Lucas se penche sur la réédition de ce jeu pionnier de l’éditeur Lock’n’Load. Tout le but de l’article est de décrire cette version pour amener les retardataires à l’acheter ou à décider les possesseurs de la V1 (dont le suis) à la racheter. Pari réussi pour ma part, ça fait envie de (re)franchir le pas ! 😉
  • The God Kings: Patrick Receveur dresse le portrait de ce jeu pour les amateurs de wargame antique. Jeu à cartes d’activation (card driven), « The God Kings » nous emporte dans le Proche Orient antique en multi-joueurs. Pas ma tasse de thé, ça: la période comme le système de jeu. A noter, l’interview de l’auteur, Julien Bonnard, un moment toujours intéressant !
  • Festung Budapest, Stalingrad sur le Danube pour ASL ? Un gros module historique analysé par un Philippe Naud, spécialiste es-ASL !  Sérieux sur le fond et sur la forme !
  • The last success, la campagne de 1809 en Autriche. Une analyse, très critique, de Dominique Sanches sur le dernier opus d’une série commencée, avec succès, il y a 36 ans (et non pas 50 ans, Mr Sanches…) par l’un des piliers du hobby, Kevin Zucker. On peut ne pas aimer la série ou l’œuvre de Kevin Zucker, ça se conçoit. Mais si on peut éviter de lui manquer de respect, ce serait quand même la moindre des choses; je cite: « il est fâcheux d’avoir l’impression d’un produit de débutant au développement mal cadré et mal testé. Espérons que la reprise de la publication de la série par l’éditeur GMT Games apportera un peu de rigueur et améliorera à la fois le matériel et la conception ». Pour le matériel, personnellement, je trouve que la qualité est au rendez-vous depuis de nombreuses années chez OSG. Quant à la conception et au talent de Kevin Zucker, je laisse l’auteur de ces lignes face à lui même à l’aune de la production d’un Kevin Zucker… Non mais !
  • Boudicca, la reine guerrière. Visiblement, cette édition via ATO du vieux jeu Druid de Richard Berg (1984) ne soulève pas les foules. On a connu Frédéric Bey plus enthousiaste, lui aussi. Pas passionné de wargames antiques, je n’ai pas été transporté, c’est clair ! 😉
  • Ascari, saga afri(ca)taliana: un peu d’exotisme avec ce wargame tactique italien qui nous porte à découvrir les combats difficiles de la construction de l’empire colonial italien, à la fin du 19ème siècle. Un beau travail d’analyse bien dense de Laurent Closier avec une interview de l’auteur, Marco Campari ! Avanti ! Ça donne envie d’aller plus loin !
  • Combat Mission: Commonwealth. La rubrique « informatique » du magazine qui « veut plaire à tout le monde ». Un article en deux pages dont l’originalité est d’être signé par Théophile Monnier, fondateur historique de Vae Victis et éditeur malheureux des éditions du Paladin. Donc le retour d’un pigiste « historique » sur l’une de ses spécialités. J’aimerais vraiment le revoir à l’œuvre sur le boardgame… Peut-être dans les prochains numéros ?
  • Opération « Diadem », les combats de la Ligne Gustav, 11-18 mai 1944. L’article associé au dernier wargame de Vae Victis, Cassino 1944, livré à part. On se demande ce que fait l’article historique ici alors qu’il aurait toute sa place avec le jeu lui-même. L’article classique mais de bonne facture est signé des deux auteurs de la simulation, François Gauyau et Hervé Pomarèdes. On peut reprocher l’indigence de la carte pleine page 33 sans aucun relief…, un comble, et une bibliographie franco-française très centrée sur des revues. Il y avait pourtant de quoi faire avec les anciens du CEF, Kesselring et plus d’un auteur anglo-saxon traduit depuis longtemps.
  • La bataille de Nieuport, 2 juillet 1600. Deuxième article historique de ce numéro, il accompagne le mini-jeu en encart. Il est signé de Stéphane Thion et c’est du sérieux comme souvent. Pour la carte sans relief, ici, ça ne pose pas de problème vu le terrain de la bataille de Nieuport ! 😉
  • ADG 100, jouet à l’Art de la Guerre en format réduit. Tout ce que je n’aime guère dans la figurine: pousser des figurines dans un format d’armée stéréotypé face à n’importe quoi dans un temps limité. OK, ça peut détendre mais ce n’est pas ma tasse de thé historique ! Un article de Jean Lévrero avec quelques portraits sympathiques de « joueurs ».
  • Allez les nanos ! Jouer à (très) petite échelle. Bon, ok, j’en étais resté au 6 mm. John Kersey nous livre le secret de ces figurines en 2 ou 3 mm: leur origine, les raisons de leur développement, les fabricants. Franchement un article bien complet pour faire le tour de la question ! Beau travail !
  • Pays basque 1813, Wellington franchit les Pyrénées. Jean Lévrero nous fait revisiter ce théâtre d’opérations finalement peu connu, l’Empereur avait fort à faire en Allemagne à cette époque ! L’auteur nous propose une bonne introduction historique suivie d’une approche « escarmouche » avec figurines. Comme souvent et de manière intéressante, il agrémente son article de portraits de joueurs et d’autres sujets précis. J’ai tout lu, c’est dire ! 😉
  • Pike and Shotte, la dernière règle de Warlord Games. Règle de figurines. Suivi d’un scénario sur la bataille de Nieuport. OK, je passe. Signé Stéphane Thion.
  • Les rêveries de Maurice ou la guerre en dentelle vue par Sam. Dernière ce titre plutôt abscons, se cache une nouvelle règle de wargame avec figurines. Jean-Philippe Imbach à la plume. Je passe.
  • La bibliothèque stratégique: sincèrement depuis le départ de Laurent Henninger, cette rubrique s’essouffle. Le devancier arrivait à nous dénicher de vraies pépites. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et c’est bien dommage. Rubrique conjointe des « vayvay brothers »: Frédéric Bey, Jean-Philippe Imbach et Philippe Naud.
  • Journal de marche et calendrier des manifestations. Marre des micro-photos même si la convention de l’École de Guerre a une quasi pleine page méritée.
  • Nouveautés règles. Rubrique rituelle de Jean-Philippe Imbach. Je passe sauf les encarts consacrés à quelques bons ouvrages thématiques.
  • La grande parade des figurines. Je dors.
  • Les nouveautés figurines plastiques. Je ne me réveille pas.
  • La revue des revues
A noter que le magazine est livré avec un mini-jeu de Florent Coupeau consacré à la bataille de Nieuport. Les pions sont superbes et quatre d’entre eux sont doubles, la carte est assez basique par contre. J’ai parcouru rapidement les règles. Ça me semble être un jeu à tenter !
 
Pour le reste, un numéro égal aux autres. Toujours la même ligne, des photos trop petites, les quatre colonnes traditionnelles. Je pensais que la sortie de Battles Magazine allait insuffler du sang frais à Vae Victis. Que nenni ! Les guerriers français seraient-ils fatigués ? 😉
 
En vente dans les maisons de la presse et chez l’éditeur, Histoire & Collections.

 

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