Une succession de lettres utile mais parfois difficile à suivre.

Guy Hattu s’engagea très tôt dans la France Libre; d’abord au service de la guerre des ondes, sa divergence politique croissante avec le général de Gaulle l’amena à s’engager dans les commandos du commandant Kieffer et à débarquer en Normandie, le 6 juin 1944. On le retrouvera également dans les opérations de la bataille de Normandie et en Hollande.

De fait, l’ouvrage se présente, pour l’essentiel, comme une succession de lettres échangées par Guy Hattu avec son entourage et particulièrement avec l’écrivain Georges Bernanos, son oncle.

La sélection de lettres a été opérée par son fils, Jean-Pascal Hattu, dans le cadre de la publication de cet ouvrage.

J’avoue avoir eu quelques difficultés à suivre cette série de lettres pas toujours clairement reliées entre elles.

Pour l’essentiel, l’ouvrage vaut le détour pour sa restitution de l’état d’esprit des Français Libres de l’Empire et de Londres, par les différences politiques, philosophiques et religieuses que nous pouvons observer à chaud. Il y a également un récit direct revu plusieurs fois par Guy Hattu sur son entraînement commando, sur les opérations préliminaires au débarquement ainsi que sur la journée du 6 juin 1944.

De cet ensemble que j’ai trouvé dépareillé, ressort une impression finalement utile sur la France Libre en Grande Bretagne. Ce n’est clairement pas l’ouvrage à lire si vous recherchez de l’information sur le commando Kieffer, le titre nous trompant quand même sur ce sujet là.

Pour Kieffer, j’ai lu récemment ses mémoires: « Béret vert » et « Le commando Kieffer » de Jean-Marc Tanguy. A lire tous deux !

Un matin à Ouistreham, 6 juin 1944. Guy Hattu. 272 pages aux éditions Tallandier en mai 2014.

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