Le jour où l'amérique a vu la guerre cyril azouvi 2

1943: le traumatisme de la bataille de Tarawa.

Les lecteurs du rombier savent combien les livres me passionnent. Et certains d’entre eux m’arrivent par surprise. C’est le cas de celui de Cyril Azouvi.

Pensez-donc. J’achète le dernier Beevor sur Priceminister et je cherche un ou deux ouvrages pour compléter ma commande. C’est comme ça que cette petite pépite m’est arrivée par la poste…

Et c’était bien la façon improbable de rencontrer cet auteur, journaliste et essayiste (pas ma tasse de thé), publié par un éditeur inconnu, Lux Editeur, basé à Montréal pur un ouvrage imprimé en France ! Improbable, je vous ai dit ! 😉

J’ai dit « pépite » car ç’en est une !

Le propos de l’auteur n’est pas vraiment de nous plonger dans la bataille de Tarawa, même si les combats nous sont fidèlement restitués, c’est avant tout d’analyser l’impact de cette bataille sur l’opinion publique aux Etats-Unis.

Car ce qui va distinguer Tarawa des autres batailles:

  • le taux élevé de pertes, plus de 1.000 morts  et plus de 2.000 blessés en moins de trois jours…
  • des images filmées sur le vif qui vont finalement être diffusées sur tout le territoire nord-américain sur décision du président Roosevelt
  • entrainant des réactions impossibles à évaluer au préalable
  • donc une prise de risques motivée mais réelle quand même…

C’est vraiment là tout l’objet du travail, remarquable à mon sens, de Cyril Azouvi. L’ouvrage est bien écrit et surtout bien complet en ses 140 pages bien tassées.

Il est structuré autour de cinq bons chapitres:

  • « Un brouillard de poussière de corail et de mort »
  • « Une tragique et inutile massacre de vies américaines »
  • Hiroshima, fille de Tarawa
  • Payer le prix de la victoire ?
  • « Le film le plus frappant  qui ait jamais été montré dans ce pays »
  • Une presse libre de montrer la mort

Si on ajoute en introduction les motivations personnelles qui ont amené l’auteur à se pencher sur le sujet, son interview poignante de Norman T. Hatch, le marine qui a filmé les scènes principales sur Tarawa, une bibliographie sélective mais bien dense et un beau corpus de notes, j’ai là un ouvrage qui se place dans mon « top 100 » * des ouvrages de ma bibliothèque… et j’en ai plus de 3.500. 😉

Bref, à se procurer de toute urgence !!! (il en reste quatre chez Amazon…)

*: ça vous intéresse que je publie un jour mon « top 100 » ? 😉

Le jour où l’Amérique a vu la guerre. De Cyril Azouvi. Aux éditions Lux en mai 2015.


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