Intéressant travail sur l’établissement de la doctrine du combat d’infanterie dans l’entre-deux-guerres.
Cet ouvrage a été édité en 1927 et réédité aujourd’hui toujours par les éditions Lavauzelle.
Il nous approche un éclairage très intéressant sur l’établissement de la doctrine du combat d’infanterie suite à la première guerre mondiale.
Avec méthode et rigueur, le commandant Bouchacourt se livre à une construction construite et cohérente à partir d’exemples de combats et de batailles menés durant la Grande Guerre. Son analyse porte sur l’offensive et la défensive de manière équilibrée. On peut s’étonner que l’auteur obère sérieusement le rôle des chars si déterminants durant l’offensive victorieuse de 1918. Avance lente et continue, rôle décisif du feu d’infanterie et d’artillerie, front continu constituent, pour Bouchacourt, les clés du succès que ce soit en offensive ou en défensive.
1927: dans 13 ans, les divisions blindées et motorisées allaient bousculer une armée trop lente et trop concentrée sur sa ligne continue…
Dans sa conclusion, l’auteur nous déclare: « C’est sur les réalités qu’il faut bâtir la théorie. Et dans l’avenir, la réalité se vengerait, comme elle l’a fait souvent, si l’on oubliait, ou si l’on ne comprenait pas ses enseignements dans le passé. »
Belle déclaration pour avoir une guerre de retard…
Je recommande cet ouvrage pour l’étude de la doctrine française qui allait entrainer la défaite de mai-juin 1940.
L’infanterie dans la bataille du Cdt Bouchacourt aux Éditions Lavauzelle (1927) réédité en 2008.
