Les origines du wargame.

J’ai découvert le wargame en 1977. Mais, je devais avoir le vice bien chevillé au corps avant car j’avais créé une « bataille navale dynamique » dès 1974 après la lecture de l’histoire maritime de la 1ère guerre mondiale de Paul Chack & Jean-Jacques Antier. Poi, poi, poi, ça me ramène quand même plus de 45 ans en arrière… 🙂

Et bien, avec son « Jouer la guerre », Antoine Bourguilleau m’a emmené bien loin dans le passé jusqu’au XVIIe siècle, voire au delà. Alors, pour un passionné d’histoire militaire et de wargame comme moi, j’ai savouré cet ourvrage avec un grand plaisir !

Bourré de références et avec un abondant appareil de notes, ce texte pose précisément les fondements même du besoin de simuler la guerre par ceux qui la pratiquent.

Il est clair que l’école prussienne va s’imposer dans le domaine. J’ai beaucoup apprécié aussi le passage au wargame particulièrement dans le domaine naval. L’hommage rendu par l’amiral Nimitz à ce sujet est d’ailleurs plutôt limpide. Visiblement, la planification et la préparation des opérations au moyen de la simulation furent le lot de tous les belligérants de la seconde guerre mondiale. J’aurais d’ailleurs aimé une analyse plus en profondeur de la pratique soviétique.

Les chapitres suivants consacrés au wargame civil (succinct), à l’intégration de la pratique aux programmes universitaires et sur l’évolution de la pratique aujourd’hui viennent clore un ouvrage qui ouvre un grand nombre de pistes qui mériteraient d’être visitées par d’autres enseignants-chercheurs.

On attendra donc, avec plaisir, la publication de la thèse de l’auteur qui sera conacrée à l’histoire du wargame en France !

On vit une belle époque, non ? 😉

Bref, indispensable à tout wargamer digne de ce nom !

Aux éditions Passés Composés en avril 2020. 264 pages avec notes, une abondante bibliographie et un cahier photos hors-texte en n/b et couleurs.

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