Celui par qui le scandale arrive, celui qui aurait mieux fait de la fermer.

Pain béni pour les journalistes, le général Aussaresses a relaté dans trois ouvrages (celui-ci est le dernier) ses actions au sein de l’Armée, du Renseignement ou de l’industrie militaire au service de la France et ce de la deuxième guerre mondiale aux années 80.

Ses deux ouvrages précédents étaient consacrés à la seconde guerre mondiale, à la guerre d’Indochine et à la guerre d’Algérie:

Le dernier, présenté ici est plus confus: le général Aussaresses est « serré de près » par l’auteur-réalisateur Jan-Charles Deniau à la recherche de questions sur le parcours et les « affaires » majeures auxquelles son sujet a été confrontées. On a donc la restitution quasi littérale d’une interview où les silences valent bien les réponses. Difficile d’appréhender le jeu des questions quand on ne connait pas les sujets évoqués et les précédents ouvrages consacrés à Paul Aussaresses. Il y a d’ailleurs de nombreuses redites par rapport à ces derniers. L’intérêt principal de l’ouvrage, selon moi, concerne la période durant laquelle il fut instructeur aux Amériques (USA et Amérique du Sud) puis au service de l’industrie militaire française.

On peut porter le jugement que l’on veut sur Aussaresses mais il fut, et il y tient, un service au soldat de la France. Le reste appartient à sa conscience, à ceux qui ont commandé, à ses adversaires et victimes et à l’Histoire !

J’aurais aimé que les 7 pages de conclusion consacrées par Jean-Charles Deniau et Madeleine Sultan à l’analyse de la personnalité de leur sujet soient plus étoffées et en introduction.

Aux éditions du Rocher en 2008. 207 pages.


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