La « mal considérée ».
Trop longtemps, les amateurs d’histoire militaire se sont contentés de porter un regard condescendant sur l’armée transalpine*. C’est la première fois, à ma connaissance, qu’un ouvrage de fond, de l’unification de la péninsule à aujourd’hui, lui est consacré en langue française.
Le rôle de l’armée italienne est pourtant important dans les batailles de la péninsule, en Europe du sud, sur le sol africain et dans les deux guerres mondiales.
Jusqu’ici, l’auteur, Hubert Heyriès, ne m’est pas connu, excepté un article dans Guerres & Histoire. Il est professeur d’université à Montpellier et visiblement spécialiste de l’histoire de l’Italie.
Avec cet ouvrage qui vient de paraître, vous aurez entre les mains une belle somme de 600 pages avec annexes nombreuses, repères chronologiques, notes, une bibliographie bien dense et un index.
L’ouvrage est édité aux éditions Perrin en février 2021.
* Une pensée pour le camarade David Zambon qui m’a ouvert bien des horizons sur l’armée italienne ! 😉
Il s’agit en effet d’un universitaire spécialiste de l’Italie. J’ai reçu le bouquin il y a quelques jours. Je le lis par thèmes, j’ai commencé par le chapitre 11, et au bout de quelques pages j’ai trouvé une grosse coquille (p.295). En effet, le MC.202 n’est pas un biplan (mais il a en effet un moteur allemand original, puis construit sous licence; un appareil qui rivalise avec tous ses opposants de l’époque, à partir de la fin de l’année 1941), le CR.32 est bien un sesquiplan mais il est à l’époque relégué le plus souvent en deuxième ligne (et n’a pas de moteur allemand). J’ai tout de même du mal à comprendre que de telles erreurs aient échappé à l’oeil avisé des grands noms que M. Heyriès a cités… Bon, des erreurs, des coquilles, c’est toujours possible, mais là c’est un peu gros quand même. Je poursuis ma lecture…
Oh mais c’est un détail, non ? L’intérêt de l’ouvrage semble quand même son ampleur historique.
Merci d’être passé par ici, David !
L’intérêt de l’ouvrage est incontestable, mais je m’étonne qu’à ce niveau une telle erreur puisse passer. Et il s’agit tout de même de « détails » importants puisqu’ils sont censés justifier, très sommairement, le retard technologique italien dans ce domaine.
David
Le détail, c’était juste pour te titiller. Il fut un temps, je considérais l’armée italienne comme un détail. Mais ça, c’était avant de te connaître ! 😉