Ce numéro promettait par son objet accrocheur, « Mythes et réalités du front de l’est » mais aussi par son auteur, David Glantz, expert anglo-saxon largement reconnu du front de l’est et jamais traduit en français jusqu’ici, à ma connaissance.

L’attente était donc grande et bien pour tout dire, j’ai été déçu.

Je ne dis pas que le texte ne présente pas d’intérêt sur le fond mais le découpage, l’approche et le style m’ont été réellement peu agréables. J’ai failli d’ailleurs ne pas aller au bout de la lecture, ce qui est rare chez moi.

Un historien français de renom m’avait mis en garde au sujet du style de l’auteur. Et bien, il y a en effet du pontifiant chez Glantz.

Toute sa démarche repose sur la volonté de démontrer les erreurs faites par ses devanciers historiens en faisant le rappel de l’historiographie classique du front de l’est au travers d’un découpage en neuf campagnes. Ensuite, il démontre le travail incomplet de ses devanciers, sans jamais les citer, en faisant apparaître des opérations soviétiques « oubliées ». Enfin, il démonte, toujours aussi consciencieusement, des débats historiques extraits des dites campagnes.

Au delà de la forme qui se veut didactique, voire rigide appliquée consécutivement neuf fois, on a un texte lourd, plat, désagréable à lire. Je ne peux accuser en cela les traducteurs, spécialistes eux aussi et bien connus par ailleurs, mais sincèrement le style de Glantz est vraiment pénible.

Pour être clair, ma déception est à mesurer à l’aune de l’attente que j’avais concernant la découverte de cet auteur, ancien militaire de l’US Army, qui a fait un travail remarquable et en profondeur des campagnes de l’Armée Rouge durant la seconde guerre mondiale.

A toutes fins utiles, je tiens à saluer l’initiative de « Champs de bataille » d’avoir pris l’initiative de traduire un texte de David Glantz et bien évidemment, sur la forme, on retrouve ce qui fait l’intérêt du magazine: de grandes cartes, des illustrations nombreuses, les photographies.
Champs de bataille Thématique n°34, numéro de février 2014. Dans les maisons de la presse et chez l’éditeur.

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