Un numéro 66 bien intéressant avec un dossier central original d’Hughes Wenkin: « Combattre dans un Tigre ».
Ce dossier de 17 pages vise à nous faire connaître de l’intérieur la machine, ses équipements et son équipage. Pour ce faire, l’auteur part du manuel de formation associé au char, le Tigerfibel. On se rend compte que malgré sa puissance, le « Tigre » est un char au maniement délicat qu’il fallait maîtriser avec soin pour en tirer le maximum. Le rôle de chaque membre d’équipage est très bien présenté. Sincèrement, l’article est de très bonne qualité. Il mérite à lui seul l’achat du magazine. A ne pas rater !
Les autres articles du sommaire:
- Le blindorama de Yann Mahé est consacré à l’Afrique du Sud de 1939 à 1945
- Les « pompiers pyromanes ». Ce thème porté également par Yann Mahé vise à nous faire connaître l’Omsbon, brigade spécialisée, « spetsnaz » avant l’heure. Avec des photos bien rares.
- D’une guerre à l’autre, les unités blindés de l’armée yougoslave (1918-1941). Par Bojan Dimitrijevic. Un sujet trés peu couvert, des photos inconnues pour nous présenter la constitution et les opérations de l’éphémère arme blindée de la monarchie yougoslave jusqu’à sa chute face à la blitzkrieg de l’été 1941.
- Un combat oublié de la division blindée « Ariete ». On connaît David Zambon et sa propension à redresser l’image de l’armée italienne dans la seconde guerre mondiale ! 😉 Il a traduit et adapté (?) ici l’article d’un auteur italien, Enzo Mosolo. Ce combat se déroule au carrefour des pistes Bir Hacheim et Capuzzo, le 10 juin 1942) et nous offre un autre angle de vue que ceux rencontrés usuellement, franco, germano ou anglo-centrés ! Viva Italia !
- Et si la guerre avait duré un an de plus. Il s’agit de la suite de l’article paru sur le même sujet dans le numéro précédent de « Batailles & blindés ». Après les Allemands, les auteurs se penchent sur les matériels alliés et là pas de surprise, il y a du lourd qui aurait dominé visiblement la production allemande sur le plan qualitatif… Avec de magnifiques clichés sur des matériels pas toujours connus. Même si on voit que le Centurion et le T54 viennent de cette période. Par Yann Mahé et Laurent Tirone.
- Kurt Knispel, la naissance d’une légende. Rubrique désormais récurrente sur un as de l’arme blindée. Ici encore, on va retrouver un as allemand mais celui-ci est issu du rang. On va suivre son parcours de son incorporation à ses premières missions dans le cadre de l’opération Barbarossa. On imagine qu’il y aura une suite. Par Laurent Tirone.
- Chars d’assaut en forêt de Retz, le baptème de feu des Renault FT. Visiblement, si l’impact fut positif, ça manquait encore sacrément de coordination infanterie-chars ! Intéressant et vivant. Par Sylvain Ferrera.
Au final, encore une fois, un numéro vivant, original et riche.
Batailles & blindés n°66. Numéro des mois d’avril et mai 2015. Un magazine des éditions Caraktère à retrouver sur Facebook.
Oui, « adapté » laisse entendre que ce n’est pas une traduction littérale et intégrale de l’article l’original.
Merci pour la précision qui m’a interpellé ! 😉
J’en profite pour ajouter que mon souci n’est pas de réhabiliter quoi que ce soit, mais de reconstruire les faits sur la base de données objectives et tangibles. L’histoire militaire de l’Italie pendant la dernière guerre n’était connue que par le petit bout d’une lorgnette teutonne ou anglo-saxonne, nimbée de vindicte, de condescendance ou de mépris, voire les trois en même temps. Je mets au défi quiconque de trouver la moindre trace d’étude des d’archives romaines dans la vulgate historique qui, depuis bientôt 70 ans, se fend de chapitres traitant des opérations menées par les forces armées italiennes en Méditerranée, en URSS ou ailleurs.
On sent là, disons, une forte motivation ! Avanti ! 😉
Désolé pour la faute « des d’archives », mais vous aurez rectifié par vous-mêmes. 🙂
Que celui qui n’a jamais fauté te lance la première pierre ! Bon lundi de Pâques !
Des travaux basés sur des archives italiennes ?
Je relève le défi 😉
On a quand même désormais quelques bons experts français du théâtre nord-africain, non ?
😉
Implicitement, je parlais des bouquins anglo-saxons… mais j’ai été un peu radical, il y a de (rares) exceptions même chez eux 🙂 Et Cédric Mas, cela va de soi !
Bon, ok et si on parlait de Paul Carrell ?
(bon, ok je sors…)
😀
Je préfère Roger Carel… :p
euh ! Il a écrit sur les Italiens ? 😉