Au sommaire:
- tout d’abord un bel hommage rendu à Yves Debay par Yannis Kadari. In memoriam, merci, Yannis !
- Le blindorama de ce numéro est consacré à la Yougoslavie de 1930 à 1945. Cette rubrique sur les armes blindées des « petites nations » est toujours bien intéressante. Ici, Alexandre Thers est à la baguette. Avec pléthore de profils couleurs rares.
- Objectif Saigon ! 2ème partie: surprise sur les hauts plateaux. Suite de l’article d’Albert Grandolini paru dans le numéro précédent de Batailles & blindés. J’adore cette exploration de terrains peu couverts jusqu’ici. Visiblement les nord vietnamiens ne s’attendaient pas à un tel succès ! Ils ont su l’exploiter au mieux ! Passionnant. Bien illustré avec une belle bibliographie !
- Le baptême de feu de la « jeune garde » d’Hitler, la 12. SS-Panzer-Division « Hitlerjugend » en Normandie. Bon, ok c’est bien connu… Quelques points intéressants sur la constitution de la division. Par Jean-Philippe Mavournel. Avec bibliographie.
- Chroniques africaines: la rubrique bimestrielle de Xavier Tracol consacrée à la campagne d’Afrique du Nord. ça sent la fin, on est en Tunisie !
- Un Wikinger dans l’enfer de Tcherkassy. Un témoignage de Ralf Eggers rapporté par Pierre Tiquet. Classique. ça m’a rappelé la lecture de l’excellent ouvrage de Jean Lopez consacré aux opérations de cet hiver là !
- « Cassino sur-le-Main », la bataille d’Aschaffenbourg du 25 mars au 3 avril 1945. Relation complète d’une des batailles finales sur le front de l’ouest. Il y avait encore de la résistance en Allemagne. Un article de Stéphane Mantoux bien détaillé et bien illustré. Avec bibliographie. Du sérieux !
- Programme « Scorpion », penser l’armée de demain. Une réflexion de Xavier Tracol sur le devenir de l’arme blindée française. Un goût de trop peu à mon sens !
- Actualité des livres avec deux ouvrages visités. A étoffer à trois ou quatre si possible !
Batailles & blindés n°53. Numéro de février & mars 2013. Dans les maisons de la presse et chez l’éditeur, les éditions Caraktère.
Eh oui, les Allemands ont aussi parfois eu leur « Götterdammerung » sur le front de l’ouest…
Un combat urbain méconnu que j’ai pris beaucoup de plaisir à ressortir de l’oubli (en français). Et il y en a d’autres !
Il faudra que j’aille sur le site, un jour.
Bien vu ! Et ça change de la Normandie du côté de Carpiquet ou de l’Abbaye d’Ardenne ! 😉
Perso, moi, c’est le témoignage sur le Wikinger qui m’a le moins intéressé. Comme je le dis dans ma recension, ce genre de témoignage mériterait une explication, une introduction, une remise en perspective, bref, un commentaire quoi (comme dans Guerres et Histoire, pour le coup -lol).
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Je l’ai parcouru pour ma part rapidement. Pas trop d’intérêt en effet.
Salut. Les articles sont bien écrits, clairs et souvent instructifs, même si les sujets sont souvent (trop) connu, merci l’article sur le Vietnam !) Mais je trouve qu’il y a des tous petits points de détails qui sont a revoir… Du détail, certes, mais c’est bien le détail qui tue, non ?
Donc pour commencer, la photo des TD M10 dans la chronique africaine et affublé d’une légende tout a fait ridicule (les tourelles sont tournées vers l’arrière pour rassurer la population civile sur les intentions pacifiques des tankistes) Venant d’un magasine qui se dit « pour passionnés de blindés » cela fait mal a lire ! Quand on s’intéresse aux blindés et que l’on y consacre un magazine on sait que le TD M10 a une chaise de route a l’arrière de la caisse pour y poser le canon lors des mouvements !
Ensuite dans l’excellent article sur la bataille d’Aschaffenbourg, toujours selon le principe « pour passionnés de blindés », on peut trouver un dessin de Sherman capturé par les allemands. Or la photo du char représenté est juste a coté du dessin ! Cela pourrait etre sympa si on ne pouvait voir que le dessin ne correspond pas au char en photo ! Regardez la suspension: sur la photo elle est « classique » pour un Sherman, sur le dessin elle est du type HVSS. Du détail, certes, mais c’est comme si on confondait une Citroën de rallye avec le même modèle de série ! Ok c’est le même véhicule mais les performances n’ont rien en commun ! Se tromper dans le dessin c’est tromper le lecteur !
Le dernier point de détail est cette germanophilie qui devient franchement écoeurant !
Du détail, mais quand on voit des erreurs aussi stupides dans un magasine soit-disant « spécialiste du blindé », on se dit que quelqu’un se fout bien de notre gueule et que, zut trop tard, j’ai déjà payé !
Bonjour,
« Des articles bien écrits et souvent instructifs » d’un côté. « Des détails » qui tuent de l’autre ? Il n’y a plus qu’à contacter les éditions Caraktère pour proposer cette expertise ! 😉 Pour ce qui est de la « germanophilie », le sujet a été déjà bien débattu ici et ailleurs. L’armée allemande est l’un des acteurs majeurs de la 2GM, en plus elle attire le public. Je trouve, pour ma part, sa présence assez équilibrée dans les productions des éditions Caraktère. Qui plus est, les crimes de guerre des unités concernées sont largement évoqués dans les articles qui les concernent. Bref, je pense que personne ne se f… de personne, on reste entre passionnés. 😉 Bon dimanche.
Je ne propose plus rien a Caraktère car ils ne daignent pas répondre aux courriers, même quand ils font un appel aux lecteurs ! J’en ai déjà envoyé plusieurs et je n’ai jamais eu de réponse…
Quand a la germanophilie affichée par cette maison d’édition il n’y a qu’a voir le sommaire pour s’en rendre compte: sur 5 articles il y en a 2 qui concernent directement des allemands et 2 autres qui leur laissent la part belle ! Dans l’article sur Cassino-sur-le-Main, les fanatiques jusqu’au-boutistes sont encore assimilés a des héros magnifiques de courage et d’abnégation, alors que les américains ne sont que des traine savates qui bombardent sans réfléchir… En 2013 il serait temps de changer cette vision des choses ! Le racolage en kiosque grace a du soldat SS en couverture est un procédé que je déplore, si cela m’indiffère pour les autres publications, j’aurais aimé que B&B, qui fut un magasine de qualité, évite cet écueil. Et si l’armée allemande tient une place importante dans l’histoire militaire, il y a déjà bien des publications sur ce sujet, etre original dans sa présentation n’est pas aussi risqué que l’on veut nous faire croire. L’Armée Rouge et l’armée française en couverture ont la même force de vente que l’armée allemande, donc persister a mettre du soldat allemand (SS 2 fois sur 3) en couverture n’est qu’une petitesse de vue et une germanophilie affichée !
B&B est le magasine qui avait le plus de potentiel a sa création, il a bien vécu ses premières années d’existence mais depuis quelques années il est tombé dans le coté obscur de l’histoire des blindés (approximations et toujours du SS quelque part en embuscade !)
Pour avoir échangé avec le rédacteur en chef de cataktère, j’ai bien la conviction qu’il se fout des lecteurs et que le chiffre d’affaire compte avant la qualité du produit et de la satisfaction du client ! Nous sommes justement entre passionnés donc la qualité doit etre plus élevée qu’un magasine quelconque de vulgarisation !
Et bien et bien ! C’est ce qu’on appelle être remonté ! 😉 J’entends tes arguments mais je ne comprends pas bien pourquoi l’attente vis à vis de Batailles & blindés serait supérieure à celle des autres revues ? Quant à l’térnelle question de savoir si le chiffre d’affaires est plus ou moins important que la satisfaction client et la qualité, j’aurais bien envie de dire que c’est par la qualité et la satisfaction client qu’on améliore le chiffre d’affaires. Le tout est de bien connaître sa cible. Sans doute que mon exigence, en matière de blindés, est plus faible que la tienne car je trouve les articles de bonne facture, comme tu l’as d’ailleurs signalé également dans ton premier commentaire. Pour ma part, les revues me servent à m’ouvrir l’appétit sur des sujets que j’irai éventuellement rechercher plus en profondeur dans des ouvrages.
« Dans l’article sur Cassino-sur-le-Main, les fanatiques jusqu’au-boutistes sont encore assimilés a des héros magnifiques de courage et d’abnégation, alors que les américains ne sont que des traine savates qui bombardent sans réfléchir… »
En tant qu’auteur dudit article, j’apprécie.
En l’occurence, vous avez tout faux : pour votre gouverne, je suis au contraire un passionné de l’Armée Rouge et loin de moi l’idée de décrire des Allemands « magnifiques de courage et d’abnégation ». Relisez mon article et vous verrez que je ne loue jamais dans un sens mal tourné les nazis, bien au contraire. J’ai une hypothèse que je formule au départ et que j’illustre avec le cas d’Aschaffenbourg.
Quant à l’erreur sur le Beute Sherman, bon OK, ça arrive : du détail.
Pour revenir sur les éditions Caraktère, eh bien oui, il y a des impératifs commerciaux qui expliquent des choix d’articles. Mais si ceux-ci sont vendeurs, c’est qu’un public -parmi lequel je ne figure pas, et vous non plus apparemment- est friand malheureusement de tels sujets. Encore une fois, pour votre information, j’ai proposé des sujets sur l’Armée Rouge et les Soviétiques… donc patientez un peu. Je vous trouve un peu péremptoire sur ce point. En outre, Caraktère reconnaît sans complexe ce problème commercial et on peut facilement discuter de ces points de débat avec la rédaction. Je n’en dirai pas de même de tous les concurrents.
Cordialement.
@Stéphane: est-il utile de préciser que je n’avais pas vu ça dans ton article ? 😉 Pour ce qui est de l’Armée Rouge, bonnes nouvelles, super ! Pour le reste, business as usual… 😉
J’entends bien, Jean-Luc.
Mais ça me fout en rogne car c’est tout l’inverse, au contraire ! Mon article cherche à montrer le phénomène de résistance fanatique propre aux derniers mois du IIIème Reich, y compris à l’ouest, dans les derniers mois de la guerre -cf le dernier ouvrage de Ian Kershaw. Et que l’idéologie nazie a joué un rôle dans les derniers soubresauts de résistance, y compris à l’ouest, et non pas seulement à l’est face aux Soviétiques -je risque d’ailleurs prochainement de revenir sur sur le mythe du front de l’ouest ouvert aux Anglo-Saxons…
Quant à l’Armée Rouge, ce commentateur a cependant raison : oui, c’est difficile de caser des sujets dessus, car malheureusement, il y a plus de lecteurs amateurs de Waffen-SS et de Panzergrenadiere que d’armées de chars et de Frontoviks. Mais on y arrive quand même. Comme je le disais, affaire à suivre, avec plusieurs de mes écrits terminés et/ou en cours, et en attente de publication.
A bientôt.