Les blindés afghans, les trains blindés, les Polonais au combat, les combats aux portes de Berlin en 45, toujours Bagration, les Italiens dans le désert et les « essenciers » de 1918 ! Un sacré programme pour ce numéro 48 de Batailles & Blindés !
Au sommaire:
- Le blindorama 1919-2003: Xavier Tracol, ce mois-ci, se penche sur le cas de l’arme blindée afghane. Non, on ne va pas vous parler de l’Afghanistan moderne mais des débuts de l’arme… Enfin des débuts qui vont durer jusqu’en 2003: des Renault FT et des T-26… Si, si, c’est possible… C’est afghan !
- PanzerZug 3: 1938-1944. Les trains blindés m’ont toujours intrigué. Ils symbolisent toujours pour moi la Révolution Russe et le film « La bataille du rail ». Et bien Paul Malmassari vient nous en dire plus sur les trains blindés allemands et particulièrement sur ce PanzerZug 3 de sa conception à sa fin. Curieux et intéressant ! 😉
- Les lions de Maczek. Alexandre Thers nous raconte la saga des blindés polonais au sein de l’ordre de bataille des Alliés à l’ouest. De leur rassemblement en Angleterre et en Écosse, en passant par leur engagement en Normandie, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne et jusqu’à leur dissolution loin de leur pays intégré au bloc communiste dès 1945… Bel hommage !
- La bataille de Küstrin, dernière bataille avant Berlin. Un article de Martin Benoist sur ces derniers combats sur la route de Berlin. Tout est perdu et l’armée allemande se bat pour encore exister.
- Chroniques africaines de Xavier Tracol sur la guerre dans le désert d’avril à mai 1942. On va arriver au 70ème anniversaire du combat de Bir-HaKeim sous peu. Beau rappel en photos. J’apprécie ! 😉
- L’enfer de Bobrouïsk, la 20.Panzer-Division dans la tourmente. 2ème partie de l’article de Didier Laugier commencé dans le numéro précédent. Relation classique.
- Bir el Gobi, la bataille vue par les Italiens. David Zambon continue sa « réhabilitation des armes italiennes » durant la seconde guerre mondiale. Il a le mérite de le faire et le fait de belle manière avec un article bien documenté avec de nombreuses notes comme je les aime ! Avanti ! C’est du bon, vraiment ! (Bon, s’il continue comme ça, on va finir par croire que les Italiens étaient le top du top… -. (Je plaisante…) 😉
- Les essenciers de la Grande guerre, comment ravitailler l’artillerie spéciale. C’est bien beau de constituer des unités blindées mais il fallait encore les ravitailler en carburant, en huile et en graisse ! C’est l’objet de cet article – bien original et bien illustré de Nicolas Legrand. J’adore ces sujets originaux et qui plus bien traités !
Bref, vous l’aurez compris: j’ai trouvé excellent ce numéro 48 de Batailles & blindés ! Ma seule remarque porte sur les cartes qui sont désormais un peu en deçà de la qualité du texte et des illustrations. Un effort là dessus et ça serait… parfait ! 😉
Ah oui, j’allais oublier: un vrai et bel édito de Yannis Kadari, le rédacteur en chef – en relation avec les événements de Toulouse. Y a des éditeurs qui se mouillent ! Chapeau bas !
Si vous ne connaissez pas la revue, achetez ce numéro-ci. Il vaut vraiment le coup et ça vous donnera un bon aperçu du travail réalisé par la rédaction.
Numéro d’avril et mai 2012, en vente dans les maisons de la presse et chez l’éditeur: les éditions Caraktères !
Bonjour et merci pour les compliments. Je voudrais toutefois émettre quelques précisions. Mon but, depuis mes « années fac », n’est pas de « réhabiliter l’armée italienne », mais plutôt de mieux faire connaître, par l’intermédiaire de mes articles, les conditions dans lesquelles elle a combattu. Pour appréhender avec un minimum d’objectivité les performances, le plus souvent médiocres ou négatives, des forces armées italiennes de l’époque, il est nécessaire d’élargir son champ d’investigation. Pendant longtemps, les échecs ont été mis sur le compte d’un prétendu manque de courage et d’une inaptitude génétique à la chose armée, signes tangibles d’une infériorité raciale que l’on devine en filigrane dans les écrits anglo-saxons et allemands des années 50-80, qu’ils émanent d’historiens ou de protagonistes. Les Français y sont allés, eux aussi, de leur couche supplémentaire à l’épais verni de stupidités reprises à l’envi dans la vulgarisation historique (ce qui peut faire sourire d’ailleurs, pour un Etat qui se retrouve dans le camp des vainqueurs pour des raisons politiques et qui a subi une défaite militaire retentissante, avec 1,8 millions de prisonniers…. mais pourrait-on pour autant oublier ceux qui se sont battus comme des lions en mai-juin 40??). Bref. Le soldat italien n’est ni meilleur ni pire que les autres, mais il doit composer avec un pays pauvre, peu industrialisé, aux infrastructures peu modernes, à l’organisation sociale très inégalitaire, la corruption, le piston et le clientélisme règnent, e tutti quanti. Il est mal entraîné, son matériel est parfois intéressant mais insuffisant, ou bien il est décidément inférieur, mais il doit faire avec car sa production permet aux ouvriers d’avoir du travail, et c’est tout ce qui importe à Mussolini (le front intérieur, c’est-à-dire la pérennité du régime, reste sa seule préoccupation). Il serait trop long de poursuivre. Rendons simplement à César ce qui lui appartient: les succès de Rommel sont aussi ceux des Italiens. Un peu comme en football, Rommel (et le DAK) a le rôle de l’attaquant « star » qui claque des buts, alors que le défenseur, dont le rôle est aussi important, est moins médiatisé (Maldini n’a jamais eu le ballon d’or…). Cette métaphore est un peu grossière, mais je pense qu’elle n’est pas si exagérée.
Bien à vous,
DZ
Je me disais aussi qu’en te titillant, tu allais nous offrir une belle argumentation. Rassure toi, je ne suis pas victime de cet italian bashing. Je prends toujours bien volontiers comme exemple les pères de ceux qui furent les soldats de Tsahal de 1948 à aujourd’hui… Personne n’est génétiquement né pour faire ou ne pas faire la guerre… Tu fais oeuvre d’un travail utile et je t’en remercie pour ma part ! (Mais je pense quand même que l’Italien est né pour le football… !).
Merci pour ta réponse. Je pense pour ma part qu’il est plutôt artiste, bon vivant et inventif. Ou tout du moins il l’était. Je doute moi aussi qu’un peuple soit réellement prédisposé pour la guerre: on parle des Allemands, mais l’histoire montre qu’ils ont pu être fort mauvais à maintes reprises. La discipline tactique des légions romaines était leur véritable force, sans parler de la confiance des hommes dans les centurions: c’est ce qui a permis de briser des adversaires au courage physique sans faille, comme les Celtes, mais indisciplinés. Dans le Regio Esercito du XX siècle, toutes les unités qui ont eu des chefs dignes de ce nom ont été efficaces au combat. Rommel, général de première ligne, leur est apparu un extraterrestre, par rapport à un Graziani distant de 400 km; modeste, le soldat italien s’est dépassé pour lui, je ne crains pas de l’écrire, et le « renard le reconnaît dans ses carnets. Napoléon disait à juste titre qu’il n’y a pas de mauvais soldats, mais seulement de mauvais chefs et je crois que c’est plutôt vrai.
Bien en phase avec toi… des légions romaines à la Cyrénaïque. Mais pour le foot, je confirme: ils sont artistes, bon vivants et inventifs aussi… Tout du moins, ils l’étaient ! 😉