J’avais évoqué récemment l’hypothèse présidentielle sur la « juste » répartition des bénéfices des entreprises. maintenant, on a droit à une autre variante, portée principalement à gauche, de responsabilité sociale.

Il paraît que l’Etat devrait prélever les bénéfices de T…, que T… assassine l’emploi, qu’il faudrait interdire les licenciements quand les entreprises distribuent des dividendes, qu’un groupe comme T… (…) ne soit pas capable dans cette période d’avoir un comportement exemplaire en termes d’emploi « lui » reste en travers de la gorge, etc etc etc…

Quelques remarques: tout d’abord, T… n’envisage pas de licenciements mais des suppressions de postes. Pour ce qui est de la responsabilité sociale, elle est déjà largement assurée: les entreprises fournissent l’emploi, elles paient l’impôt. Faut il encore et toujours rappelé que les dividendes ne sont versés que s’il y a bénéfice et après que les salaires, les charges sociales, les fournisseurs et les impôts aient été payés ?

En fait que veut le politique ? Que les entreprises fassent dans le médiatiquement correct sans doute…

Et la responsabilité sociale du politique depuis 30 ans, on en parle aussi ?

Qui laisse filer la dette depuis 30 ans ? Quid de cette incapacité chronique à adapter le train de vie de l’Etat et du secteur public à la réalité économique de notre pays ? Il y a une crise d’une ampleur exceptionnelle et tout le monde voudrait que l’on distribue plus de salaires, plus de prestations sociales, plus d’emplois publics ? C’est simple, suffit de prendre plus à celles qui créent de la valeur ajoutée, les entreprises… De qui se moque t’on ?

Le redressement économique se fera par les entreprises et par les chefs d’entreprise.

L’économie c’est leur métier, les difficultés ils auront à y faire face quitte à voir mourir leurs entreprises. Ils le savent. Alors foutez leur la paix avec les « parachutes dorés », les « super rémunérations », la « responsabilité sociale ». Leur but est simple: développer, maintenir ou sauver leurs entreprises. Et ils savent qu’ils sont seuls avec leurs équipes pour faire face à la crise.

Dans des moments comme cela, il serait bien plus efficace de leur dire qu’on a besoin d’eux pour redresser la situation.

Ah oui, j’oubliais ! Pour ma part, je salue T…. pour sa performance 2008, pour ses super- bénéfices, pour ses super-impôts payés en France.

Je sais, je provoque mais il faut bien les encourager à faire mieux cette année. Non, mais. 😉

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