Des services spéciaux aux camps viêt-minh.

Quel parcours d’exception pour ce descendant de Saint Louis par son père !

Jeune homme, Michel de Bourbon-Parme va nous narrer tout d’abord les pérégrinations de sa famille lors de l’entrée en guerre.

Engagé dans l’armée américaine, il va rapidement rejoindre l’OSS et ses équipes Jedburghs destinées à semer le désordre derrière les lignes allemandes lors de la progression des troupes alliées venant de Normandie ou de Provence. Après les relations de Jean Sassi ou de Paul Aussaresses, on a là de nouvelles mémoires sur ces équipes à haut risque en compagnie des mouvements de Résistance pas toujours très accueillants ou efficaces.

La fin de la guerre survenue, Michel de Bourbon-Parme va rejoindre les équipes des services spéciaux chargées de préparer le retour des Français en Indochine. Parachuté dans des conditions quelques peu approximatives, il va se retrouver captif, brinquebalé de camp en camp, dans des conditions alimentaires et sanitaires déplorables. Malgré quelques tentatives d’évasion qui vont échouer, il va finalement retrouver les forces françaises après huit mois difficiles de captivité.

Pour la période postérieure, l’auteur nous retrace sa rencontre avec le créateur du Zodiac et le rôle joué auprès du Shah d’Iran dans la conclusion de contrats d’armement.

Non dénué d’humour, avec honnêteté et sans concession pour les personnages rencontrés, Michel de Bourbon-Parme illustre bien ces grandes lignées de France et d’ailleurs toujours disponibles pour combattre au service de la France.

A noter d’ailleurs que son père, ses frère et sœur n’ont pas été en reste quant il a fallu combattre l’Allemagne nazie.

Bon sang ne saurait mentir ! Mes respects !

Après les mémoires du colonel Jean Sassi, les éditions Nimrod renouvellent là un beau travail d’édition, capital pour la connaissance des jedburghs et des services spéciaux durant la seconde guerre mondiale et la guerre d’Indochine.

A noter la collaboration du journaliste Jean-Louis Tremblais comme pour les mémoires du colonel Jean Sassi.


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