Alors, le film ou le livre ? Les deux, mon capitaine !

Une chute terrible, une longue convalescence et 1.300 kilomètres à pied en France pour se régénérer. C’est le thème de « Sur les chemins noirs » de Sylvain Tesson. Histoire vécue par cet écrivain-voyageur, unique en son genre et en notre époque, dont je découvre les ouvrages les uns après les autres.

Le sujet en soi est original. Son parcours pédestre l’est tout autant: du Mercantour au Cotentin en passant par ces « chemins noirs » sur lesquels le 20ème siècle a eu le moins de prise possible. En conséquence, Sylvain Tesson va à la recherche d’une France largement disparue qui ne se découvre qu’à ceux qui font l’effort de la chercher. Et comme toujours chez lui, au temps des coureurs à pied, écouteurs sur les oreilles, on est toujours fasciné par cette marche à la découverte des paysages, des hommes et de soi. L’homme est fait pour marcher !

C’est poétique, profond et simplement beau de bout en bout.

Pour ce qui est du film, il faut saluer la performance d’un Jean Dujardin pour camper un tel personnage de « gueule cassée » en quête de régénérescence.

Tout simplement magnifique.

Sur les chemins noirs. Sylvain Tesson. Gallimard en 2016. Folio, en poche, en 2019.

 

 

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