Patrick de Gmeline dans le rôle de l’historien du bataillon !
On connaissait le travail d’historien de Patrick de Gmeline consacré à la chose militaire.
J’ignorais son attachement aux chasseurs alpins.
De sa rencontre avec Nicolas Le Nen, colonel et chef de corps du 27ème bataillon de chasseurs alpins (27ème BCA) va sortir l’idée d’accompagner l’histoire du bataillon à travers sa préparation et son engagement sur le théâtre d’opération afghan durant 6 mois en 2008-2009.
La professionnalisation de l’armée et la diminution du format de nos troupes entraînent la nécessité d’envoyer sur les théâtres d’opérations extérieurs (TOE) des unités de comat traditionnellement réservées au corps de bataille en Europe. Jusqu’ici, pour l’essentiel, les TOE étaient réservés aux parachutistes et à la Légion Etrangère.
Pour les Chasseurs Alpins du 27ème BCA, l’Afghanistan sera leur premier engament au combat depuis la guerre d’Algérie. Une étape importante dans l’histoire de cette unité de montagne prestigieuse. Son chef de corps, le colonel Le Nen ne voulait pas manquer ce rendez-vous. On va donc assister à une préparation longue, minutieuse et efficace de l’unité et de l’ensemble des chasseurs des compagnies de combats aux unités de support selon la devise de Le Nen: « every man is a rifleman », « Chaque homme est un combattant ».
L’intérêt du travail de Patrick de Gmeline est que l’auteur a participé, réalisé des entretiens et compulsé journaux de marche et journaux individuels pour la réalisation de son ouvrage.
Grosso modo, l’ouvrage se décompose en trois temps:
- la préparation de l’unité,
- son engagement sur le terrain
- et son retour.
Les points d’orgue sont pour moi:
- la décision de laisser la première compagnie en France,
- l’impact de l’embuscade d’Uzbeen subie les paras du 8ème RPIMA en été 2008,
- le combat d’Alasay
- et la mort au combat du caporal chef Belda.
Si le texte de Patrick de Gmeline est totalement acquis au 27ème BCA et à son chef de corps, il n’en reste pas moins un ouvrage établi dans la proximité de l’unité par un historien talentueux doté, qui plus est, d’une belle plume.
Recommandé.
Je viens de commencer, sur le même sujet, Task Force Tiger du colonel Le Nen dont le sous-titre est: Journal de marche d’un chef de corps français en Afghanistan.
« Se battre pour l’Afghanistan » contre les afghans … Enfin comme dirait notre cher ministre de la défense , y a que les cons qui pensent que cette guerre est inutile , absurde sur le plan stratégique et politique en plus d’etre immorale (mon coté sentimentale) . Mot doux pour mots doux , je pense que ce type est un traitre …
@Superben: tu m’avais manqué depuis quelques temps…
Ton « se battre pur l’Afgha contre les afghans » est aussi discutable. Il y a des afghans pas très portés sur les talibans et qui subissent la loi des insurgés… Quant il y a des élections (certes truquées), des afghans votent… Pour ce qui est de ton jugement sur notre ministre de la défense, il n’appartient qu’à toi… D’autant plus qu’il est anonyme… Un peu facile, non ? Mais tu te feras un plaisir d’expliquer où est la trahison, j’imagine… ? Au moins, tu lances un débat ! 😉
Tu dois être bien occupé aussi depuis la rentrée, non ? @+
Traitre ?!..Demande à Francois Bayrou ce qu’il en pense …
Et puis ill restera comme le ministre de la Défense sous lequel la France a rejoint le commandement (joug?) intégré de l’Otan. Ce qui quelques soient les circonvolutions abracadabrantesques oratoires signifie une perte d’indépendance dans nos décisions militaires et stratégique , de meme (et on commence à le voir aujourd’hui ..>> les drones ) dans le choix de nos systèmes d’armes …
Sinon oui je suis occupé puisque j’ai déménagé de Munich à Toulouse 😉
@Superben: ah, t’as que ça pour le qualifier de traître ? Pour beaucoup d’UDF, la trahison, c’est pas Morin… On est toujours le traître de quelqu’un… L’OTAN ? Ah oui, être impuissant en valeur absolue ou en valeur relative ? Sans l’OTAN, on est plutôt absolue en valeur absolue. Avec, on est sous commandement américain, comme les allemands, les brits, etc…
Bon retour au pays !
jluc
« every man is a rifleman » c’est pas plutôt le principe des Marines ( ricains) çà ???
@Fencig:
you’re right mais ce n’est pas une marque déposée. 😉 Pour Le Nen, vus les effectifs engagés, même les fonctions supports comme les chauffeurs ou les cuisiniers devaient pouvoir être engagés au combat. D’où la même préparation intense… Grand bien lui fit particulièrement dans les engagements de la vallée d’Alasay.