Le Président l’a dit: il faut que les partenaires sociaux réfléchissent sur les règles de répartition des dividendes dans l’entreprise.

Les salariés seraient les grands oubliés… Et on évoque une hypothétique règle des trois tiers: un tiers pour les actionnaires, un tiers pour l’investissement et un tiers pour les salariés. Ben voyons…

Laurence Parisot (présidente du Medef) a rappelé que les salaires sont pour les salariés et que les dividendes sont pour les actonnaires… Elle a raison.

Quelques rappels de gestion s’imposent: les actionnaires investissent leur argent dans une entreprise pour en tirer un résultat. Quand ils ne sont pas eux même salariés, leur seule source de profit est le dividende. Et quand l’entreprise va mal, ils ne touchent pas de dividende et quand elle va très mal, ils perdent même leur capital…

Les salariés, eux, touchent un salaire. Et assz souvent, quand l’entreprise fait des bénéfices, ils touchent un intéressement et une participation qui sont déjà une ponction sur le résultat de l’entreprise.

Quand on parle des trois tiers, de plus, il faudrait parler des 4 tiers !

Car on a oublié l’impôt ! Car l’impôt grève (d’un tiers…) les bénéfices de l’entreprise ! Et à quoi sert l’impôt ? A la collectivité donc aussi aux salariés… D’ailleurs les charges sociales servent aussi aux salariés, pas aux actionnaires…

En plus, rien de plus idiot qu’une règle des trois (ou quatre tiers) en ce qui concerne l’investissement. Il y a des moments où l’entreprise peut/doit investir. D’autres où non… Je sais, on va me dire qu’on peut faire l’impasse sur ce tiers là si on n’oublie pas le tiers des salariés ! 😉

Bref, vous avez compris que cette histoire de tiers m’énerve quelque peu.

Laissez faire les entrepreneurs ce qu’ils veulent faire de leurs entreprises !

C’est dans leur intérêt de les préserver, de les faire croître et de motiver leurs équipes ! Il y va de leur passion, de leur projet de vie et de leur capital ! Et qu’on ne me parle pas des entreprises du CACV40 ou du SBF120 parce que justement elles sont 40 ou 120 !

A force de trop charger la barque, on risque juste de ne plus avoir d’entrepreneurs, d’investisseurs prêts à prendre des risques en investissant leur capital pour toucher des dividendes. Conséquence: des salariés sans entreprise ou des entreprises dirigées par des fonctionnaires. Ca ne vous rappelle rien ?

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