Le plateau du Golan, octobre 1973.

En ce jour du « Grand Pardon » 1973, deux armées arabes attaquèrent l’état d’Israël: au sud, l’armée égyptienne dans le Sinaï au travers du canal de Suez et au nord, l’armée syrienne sur le plateau du Golan. Il va s’agir pour Tsahal, dans un premier temps, de contenir les poussées syriennes pour permettre aux réserves de venir entreprendre une contre-attaque décisive, le front égyptien étant prioritaire.

Height of Courage nous propose de simuler les combats intenses qui se déroulèrent du 6 au 28 octobre 1973 au nord de l’état hébreu.

Il s’agit d’un wargame basé sur la série SCS (Standard Combat Series) qui vise à simuler, pas moins, les combats de la première guerre mondiale … jusqu’en octobre 1973 avec des échelles temps/taille d’unités souvent bien différentes. Je suis souvent surpris par la capacité des auteurs à adapter un système simple à des situations vraiment divergentes et ce avec bonheur bien souvent.

Dans le cas qui nous intéresse ici, il s’agit de combats blindés/mécanisés opposant, pour l’essentiel, des bataillons arbaes à des task forces israéliennes (demi- bataillon à compagnie) sur un terrain à représentant 1,6 kilomètre par hexagone dans une échelle de temps allant d’une demi-journée (début) à deux jours (les derniers tours). La table de combat est particulièrement meurtrière amenant des pertes chez les deux belligérants dans la plupart des cas. A noter un terrain particulièrement difficile: escarpements, ravins, wadis, champs de lave, montagne qui encage bien le champs de bataille sur le plateau lui-même.

Le jeu se distingue particulièrement sur deux points:

  • A peu près à mi-jeu, les belligérants peuvent choisir de changer le tempo de leurs opérations: « low tempo », plus de phase de combat et d’exploitation mais des remplacements accrus, « fast tempo » l’inverse. Cela permet, principalement au Syrien, de se réorganiser et de renforcer son réduit devant Damas
  • Les conditions de victoire sont très bien construites. Le Syrien doit occuper un maximum de points territoriaux en début de jeu tant que l’Israélien est sur la défensive. Si ce dernier défend trop haut, il risque d’ailleurs de libérer trop de points territoriaux le handicapant grandement dans la deuxième phase du jeu. Une fois son maximum de points atteint, le Syrien est avisé de se retirer au plus tôt pour freiner au maximum la contre-attaque israélienne qui est redoutable. A l’Israélien à ce moment de maximiser ses propres points de victoire territoriaux de manière à en obtenir plus que le maximum syrien… avant que le cessez le feu imposé par les Grandes Puissances ne se produise… Soit une offensive agressive doublée d’un contre-la-montre tendu. Franchement ces conditions de victoire tournent très bien. Dans mon scénario solo, les israéliens ont atteint la victoire au 12ème tour quand le cessez-le-feu s’est produit au 14ème tour, ce fut donc finalement serré malgré les pertes arabes apocalyptiques et l’usure réelle des unités israéliennes… Du grand art, je trouve.

Donc au final, un jeu très dynamique pour les deux adversaires, ce qui n’est pas si courant et un très bon opus pour cette série.

Maintenant, je file sur It never snows (Hollande 1944) toujours dans la SCS ! 😉

Heights of Courage, un wargame signé Steve Newhouse chez MMP en 2013.

Chez l’éditeur.

Sur Boardgamegeek.

 

Autre jeu.

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