
De loin en loin.
En 2009, j’avais croisé Olivier de Kersauson au travers de son « Ocean’s songs« . N’étant pas marin, il m’avait aidé à comprendre beaucoup de choses sur les océans, le milieu maritime et sur les hommes qui naviguent. Depuis, j’ai plus d’une fois parlé de ce livre qui m’avait bien marqué et j’avais fini par le donner à l’un de mes salariés, marin, qui faisait du convoyage de bateaux à travers l’Atlantique. Il se reconnaîtra s’il passe par ici !
L’envie de le relire m’a amené à le racheter et j’ai découvert, à cette occasion, le dernier opus: « Avant que la mémoire s’efface« . On comprend mieux le titre quand on sait que l’auteur a désormais 80 ans et qu’il a échappé au crabe…
De nouveau, j’ai été happé par ce bouquin consacré à la mer, aux bateaux et encore et toujours aux marins. J’y ai compris les rôles de chacun sur un navire du commandant au second et aux chefs de quart. J’ai aussi compris l’impact de la météorologie et de la climatologie, l’importance des bruits sur et autour du navire et ce qui fait le marin que je ne serai jamais…
Il y a aussi un côté nostalgique, un passage de témoin, « quelques propos maritimes » mais pas que… A un moment, j’y ai retrouvé des sensations du vieil homme qui parle avant que la mort ne l’emporte, j’avais perçu ça aussi dans les derniers ouvrages du général Bigeard.
« Avant que la mémoire s’efface ». Quel beau titre !
« Adieu Vielle Europe, que le diable t’emporte ! »
Aux éditions « Le Cherche Midi ». 216 pages en novembre 2024.