Scapa Flow, l’une des bases de la Home Fleet britannique durant les deux guerres mondiales.
Située entre les Iles Orcades, au nord de l’Écosse, cette grande étendue d’eau constituait un port naturel bien placé pour intercepter la sortie éventuelle de la flotte de haute mer allemande durant les deux guerres mondiales.
Après l’échec de la bataille du Jutland, la flotte de haute mer allemande ne se risqua plus à une confrontation majeure
Les conditions d’armistice de 1918 entraina l’internement de 74 navires de cette flotte dans la grande base de Scapa Flow. Ils y restèrent dix mois pendant lesquels inactivité, esprit révolutionnaire, éloignement de ma mer patrie et négociations en vue du Traité de Versailles entrainèrent des conditions difficiles pour les équipages comme pour le commandement de la flotte.
Le vice-amiral L. von Reuter commandait la flotte internée. Dans l’ouvrage « Scapa Flow, tombeau de la flotte allemande », il nous livre donc un témoignage de première main sur les points suivants:
- de la conclusion de l’armistice au mouillage dans le Firth of Forth
- l’internement à Scapa Flow
- les réductions d’équipages
- les effets de l’internement sur les équipages
- les poussées révolutionnaires et leur répression
- l’idée, la préparation et l’exécution du sabordage
- la justification du sabordage
L’ouvrage écrit en 1928 par un officier supérieur allemand traduit bien la fierté et le nationalisme qui animait le corps des officiers de marine. A défaut d’être un ouvrage d’historien, il n’en reste pas moins un témoignage précis sur les conditions de l’internement et sur les décisions prises par le vice-amiral L. von Reuter.
Aux éditions Payot en 1928 avec 9 illustrations en n/b hors texte et 3 annexes:
- rapport du commandant supérieur des torpilleurs sur le sabordage par le capitaine de corvette Hermann Cordes
- note sur l’exercice du ministère religieux à Scapa Flow par le pasteur de marne Ronneberger
- heure de disparition des bâtiments le 21 juin 1919
- liste des bâtiments internés
Lire aussi la très complète « Histoire maritime de la première guerre mondiale » de Paul Chack et Jean-Jacques Antier.