Après 4 mois de conflit, les cours reprennent peu à peu dans les dernières facs militantes. Des minorités certes actives (agit-prop quand tu nous tiens…), des syndicats politisés, des enseignants chercheurs arqueboutés sur leurs privilèges et des présidents d’université que je n’ai même pas envie de qualifier ont réussi à fatiguer étudiants, parents, entreprises et universités du monde entier.

L’université va mal et sûrement pas de la faute d’un président hyperactif, d’un gouvernement réformateur et d’une ministre courageuse (si si…).

J’ai beaucoup apprécié l’article de Claude Imbert dans Le Point et intutulé « Grand corps malade« .

Il m’a rappelé ce que je vois dans les Universités et dans les Écoles dans lesquelles j’ai le bonheur d’enseigner en France et à l’étranger: les étudiants veulent travailler et avoir un emploi. Bien peu veulent faire carrière dans l’enseignement qu’il soit primaire, secondaire ou supérieur.

Le problème est que l’Université est passée à côté de la réforme du LMD. Faute de moyens ? Que nenni ! Faute de courage et par excès d’idéologie !

Nous avions d’excellents DEA et DESS, ils ont été transformés en Master dé-professionnalisés,  à troncs communs pléthoriques à spécialisations évanescentes… Les seuls diplômes réellement professionnels sont désormais les DUT (bac+2) et les Licences Professionnelles (bac+3). Alors que les étudiants de Licence sont admis – de plein droit – en Master, les étudiants de Licence Pro se retrouvent trop souvent à devoir re-valider une licence 3 pour accéder en Master…

A défaut de savoir si les réformes de l’enseignement supérieur sont bonnes ou pas (j’ai quand même mon idée là dessus), je sais au moins une chose: l’Université française est en panne et elle a besoin de redémarrer ! Une réforme, ça sert à ça, non ?

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