Après la lecture du dernier ouvrage de Bernard Lugan: Rwanda, un génocide en questions, j’ai décidé de m’intéresser de plus près au rôle des Nations Unies au cours des années 1993 et 1994.

Deux ouvrages hantent ma bibliothèque depuis longtemps sur le sujet:

  • J’ai serré la main du diable du général Roméo Dallaire en charge des troupes de l’ONU au Rwanda (la MINUAR) que je commenterai prochainement.

  • Le patron de Dallaire parle, révélation sur les dérives d’un général de l’ONU au Rwanda de Jacques-Roger Booh Booh qui fut le chef de la mission de l’Onu au Rwanda du 23 novembre 1993 au 15 juin 1994.

Il est clair que le général Dallaire est un personnage central dans les événements rwandais. Bernard Lugan tout comme les officiers  français ayant écrit sur le sujet ne l’épargent vraiment pas *.

Je voulais en savoir plus.

Jacques-Roger Booh Booh fut diplomate camerounais et ministre des affaires étrangères de son pays avant d’accepter cette mission de représentation du secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali durant ces mois décisifs au Rwanda. Dès sa prise de fonction, ses rapports avec Roméo Dallaire semblent avoir été mauvais et contreproductifs pour la mission de l’ONU qui était de favoriser la mise en oeuvre des accords d’Arusha sur le multipartisme dans le pays.

L’auteur nous propose sa relation des faits de sa nomination à la tête de la Minuar jusqu’à sa démission en juin 1994. Le récit est particulièrement intéressant en ce qui concerne les actions et les moyens mis en oeuvre par l’ONU, son rôle précis et l’analyse du comportement du lieutenant-général Dallaire visiblement taxé d’incompétence, de manipulations et de parti-pris pro-FPR.

Vixiblement, le diplomate camerounais a rédigé son ouvrage en réponse à la publication de l’ouvrage du militaire onusien en 2004. La coupe semblait vraiment pleine…

Je vais donc me pencher désormais sur l’homme qui a serré la main du diable ! 😉

Un ouvrage publié aux éditions Duboiris en 2005. 207 pages et un cahier photos en n/b et couleurs.

* Pour les ouvrages critiques sur le général Dallaire, lire Bernard Lugan, Pierre Péan, Jean-Claude Lafourcade, Didier Tauzin, Jacques Hogard.


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