Peu de biographies de ce rival malheureux de Bonaparte.

Bien évidemment moins connu que le général corse, le général Moreau a eu un destin à la marge de celui qui deviendra 1er Consul puis Empereur des Français.

le-general-moreau-frederic-hulotFrédéric Hulot, dans l’édition moderne, comble le déficit de biographies consacrées à ce personnage. Le problème est qu’il le fait, à mon avis, de manière trop clairement partisane sans suffisamment citer les sources de ses assertions. Par exemple, la mise en valeur de la capacité qu’avait Moreau de gagner des batailles défensives, ce qu’aurait très bien compris Wellington et non Bonaparte.

Sans vouloir gêner l’auteur, Bonaparte gagnait des batailles décidées et offensives, ce qui est quand même ce qu’on peut attendre aussi d’un général ! Et en ce qui concerne Wellington, il faut sans doute rappeler qu’il disposait généralement d’une infériorité marquée en troupes britanniques, ce qui l’amena généralement à livrer des batailles défensives.

L’ouvrage est émaillé de réflexions de la sorte qui, à la longue, m’ont lassé. Je suis sans doute trop habitué aux biographies d’un Jean Tulard qui analyse un personnage, soupèse en permanence les différentes hypothèses derrière les actions et décisions et qui cite systématiquement ses sources.

Bref, un ouvrage plaisant à lire mais par trop souvent imprécis.

Après quelques recherches additionnelles, cette biographie me semble largement hagiographique. A se demander si Frédéric Hulot n’est pas apparenté à la famille Hulot qui est celle de l’épouse de Jean-Victor Moreau.

Le général Moreau par Frédéric Hulot aux Editions Pygmalion (2001).


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