Sur la révolution cubaine: « Ce déni de l’entente dans un premier temps de Castro et des Américains et ce contresens sur le rôle de Batista sont typiques de raisonnements géopolitiques simplistes ou bien-pensants qu’il est nécessaire de dénoncer pour leur nocivité. Ils se caractérisent par le poids des représentations idéalistes, pourrait-on dire, qui font que tout acteur historique resterait conforme à l’idéologie de ses débuts médiatiques, ce qui fut le cas pour Castro à partir de 1961-1962. Ces raisonnements sont obscurantistes. Ils négligent ou taisent l’examen précis des rapports de forces plus ou moins antérieurs au conflit que l’on analyse ou les réduisent à l’affrontement habituel du Bien et du Mal, tels qu’on les envisage de nos jours. »

Il y a là l’essentiel de ce qui me semble important dans la discipline « géopolitique à la française » qui doit tant au géographe Yves Lacoste.

A lire dans « Yves Lacoste, la géopolitique et le géographe ». Entretiens avec Pascal Lorot. Aux éditions Choiseul (2010).


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