Ce jeu de Brad Hessel couvre l’offensive allemande sur le front sud de l’Union Soviétique à l’été et à l’automne 1942.

Sorti initialement en 1977 chez SPI, le jeu sera réédité en 1983 par TSR puis en 2002 par Decision Games.

Il utilise le système du best seller Panzergruppe Guderian.


Lors de sa sortie, Drive on Stalingrad fut largement critiqué quant aux possibilités de vaincre côté allemand.
La règle concernant les directives d’Hitler ajoutées aux règles très difficiles d’approvisionnement des poussées allemandes en font en jeu déséquilibré  en faveur des soviétiques.

Mais la situation ne fut elle pas déséquilibrée à l’époque ?
Face à une profondeur impressionnante du champ de bataille, vues les interventions croissantes de Hitler dans l’affectation des objectifs et des ressources, il était clair qu’atteindre Stalingrad, passer le Don et la Volga et prendre les champs pétrolières du Caucase relevaient de la mission impossible.

Drive on Stalingrad simule parfaitement cette gageure qu’eut à relever le commandement allemand et de belle façon car vos plus beaux plans d’opération se verront régulièrement remis en cause par les fameuses directives !

Bref, par deux fois, je n’ai pas échappé à ce verdict: je n’ai pas pris Stalingrad, si j’ai réussi à prendre Maikop dans le piémont du Caucase, il ne m’a guère été possible d’aller au delà. Si les russes n’ont pas réussi à percer et à saisir la 6ème armée à Stalingrad, c’est parce que j’ai décidé de ne pas aller jusque là et de ne pas subir la contre-attaque de Ieremenko ! A défaut d’être un jeu équilibré, ce wargame constitue une bonne simulation de la réalité pour mieux comprendre les événements. La lecture, en simultané, du Stalingrad de Jean Lopez fut particulièrement utile, j’y reviendrai dans un autre post.

Bref, malgré le système ancien, Drive on Stalingrad reste pour moi l’une des simulations les plus intéressantes de cette campagne finalement  peu simulée à travers l’histoire du wargame.




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