Sociologie, ethnologie et anthropologie au chevet de la guerre ?

Comprendre l’homme au combat au moyen des sciences humaines et sociales. C’est l’objectif que s’est fixé Stéphane Audouin-Rouzeau, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

Penser la violence à la guerre au plus près du combattant. Quel enjeu !

Bon, allons droit au but: c’est raté ! Beaucoup de jargonnage, beaucoup de notes de bas de pages,beaucoup de tentatives non abouties. On est vraiment très loin de la restitution des combats d’anciens combattants comme Ernst Jünger. Loin également des travaux d’un John Keegan, Victor Hanson ou du français Michel Goya !

Cependant, cet ouvrage n’est pas inutile ! Je l’ai lu, avec intérêt, du début jusqu’à la fin… Pourquoi ?

Parce qu’il resitue les travaux de grands chercheurs en sciences humaines, le travail d’historiens combattants tels que March Bloch, le travail d’historiens anglo-saxons de talent comme John Keegan et Victor Hanson (quoique l’auteur soit très critique sur ces derniers…) et parce qu’il passe beaucoup de temps à rappeler le travail important réalisé par Ardan du Picq à la fin du XIXème siècle. Pour les amateurs de l’histoire de… l’Histoire… cet ouvrage reste donc d’un grand intérêt !

Sur le fond du sujet, je pense que Keegan, Hanson et Goya sont bien plus utiles. Lire notamment:

Lire également l’ouvrage de Pierre Servent: Les guerres modernes racontées aux civils et aux militaires aux éditions Buchet Chastel.

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