En cette rentrée, Canal + diffuse cette série consacrée aux « leathernecks » du US Marine Corps (USMC).


Devant le succès de « Band of brothers », HBO et les producteurs (Spielberg, Hanks et Goetzman) ont imaginé doubler la série par une série similaire consacrée à la guerre dans le Pacifique.

On l’oublie trop souvent mais les États-Unis menèrent la seconde guerre mondiale sur deux fronts des deux côtés de la planète: en Europe contre l’Allemagne nazie mais aussi dans le Pacifique face au Japon.

Si la guerre contre l’Allemagne fut dure, celle contre les japonais fut particulièrement féroce. Les crimes de guerre des japonais ajoutés à leur manière de combattre jusqu’au bout amena finalement à une dureté absolue de part et d’autre.
Si l’US Army ne fut pas absente des combats surtout sous le commandement de Mac Arthur, la reconquête des îles du Pacifique fut le travail de l’US Navy et de l’US Marines Corps spécialisé dans les opérations amphibies.

La série « The Pacific » comporte 10 épisodes et va nous emmener des États-Unis à Okinawa en passant par les hauts lieux de l’épopée du USMC durant la seconde guerre mondiale parmi lesquels Guadalcanal, Cap Gloucester, Peleliu, Iwo Jima.

« Band of brothers » s’attachait à suivre une unité: la « Easy » Company , on s’attachera ici à suivre quelques personnages clés, simple Marine ou sous-officiers, au cours des opérations ou au repos à l’arrière. Ces personnages sont réels, deux d’entre eux ayant rédigé leurs mémoires qui furent des best sellers aux E-U: Robert Leckie et Eugene Sledge. Le troisième est un « vrai héros américain », John Basilone, seul US Marine à avoir reçu la Medal of Honnor et la Navy Cross. D’ailleurs l’épisode consacrée à sa tournée aux Etats-Unis pour soutenir l’effort de guerre des USA n’est pas le moins intéressant.

Le travail réalisé par Clint Eastwood sur « Mémoire de nos pères » et « Lettres d’Iwo Jima » nous avait préparé à la dureté des combats du Pacifique et à la déshumanisation de l’adversaire nippon. La série « The Pacific » n’y déroge pas.

Il est clair qu’après « Il faut sauver le soldat Ryan » et « Band of brothers », nous nous sommes habitués à un haut niveau de réalisme, « The Pacific » nous emporte certes un peu moins que ses devanciers mais il aide grandement à comprendre cette guerre par définition moins connue en Europe qu’aux États-Unis.

Pour ma part, j’ai grandement apprécié la série et vous la recommande vivement.

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