Une impression mitigée à l’ouverture de cet ouvrage.


Je ne connaissais pas Jean-Claude Servan-Schreiber. Son nom est célèbre dans le domaine de l’édition presse et magazines.

A quatre-vingt douze ans, il livre ses souvenirs de guerre et quelques souvenirs de famille à destination de ses petits enfants mais aussi du grand public.

C’est cette confusion des genres qui rend l’ouvrage un peu déroutant au début.

Avec Jean-Caude Servan-Schreiber, on a droit à un récit très direct. Dans le prologue, il écrit: « La nuance n’est pas mon fort. Je suis un homme carré et même brutal. L’expression « taillé à la serpe » me paraît adaptée. » Tout est dit dans la forme comme dans le fond.

Jean-Claude Servan-Schreiber, dans ce récit sans concession, va régler quelques comptes et sa famille n’est pas vraiment épargnée.

Mais au delà de cela, on plongera avec l’auteur dans le parcours d’un jeune homme qui va s’engager dans la guerre durant six années. Des années dures pour des hommes qui ne devaient pas l’être moins. Jean-Claude Servan-Schreiber nous parle bien de sa guerre, de ses convictions, de ses réactions par rapport à sa famille, ses choix, ses camarades et ses adversaires. Certains lecteurs trouveront qu’il se met trop en avant. Pour ma part, il a fait un choix qu’il assume: il raconte ses souvenirs et sa perception des événements sans fioriture. Bref, il assume.

Dans la forme, il y a du général Aussaresses dans sa relation de ses combats de la seconde guerre mondiale, de la guerre d’Indochine et de la guerre d’Algérie: de la brutalité assumée. But atteint.

Au final, pour ma part,  j’ai apprécié ce témoignage direct.

 

Partager