Un témoignage de première main sur l’engagement de combattants français dans la LVF puis la Waffen-SS.

J’ai été surpris de voir quelques réactions négatives à la publication d’un tel texte. On pourrait croire que le temps a fait son oeuvre et qu’il est possible d’analyser sereinement le cheminement qui amena des patriotes français à s’engager dans l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale. Idéologues, aventuriers, soldats perdus, il y eut bien des cas de figure.

Mon premier contact de lecteur avec les Français de la LVF ou de la division Charlemagne furent les ouvrages de Jean Mabire ou de Saint-Loup (Marc Augier), il va sans dire qu’on avait là des laudateurs d’une « geste » au service d’un certain « ordre nouveau »…

L’ouvrage de Jean-Marie Croisile est d’un tout autre gabarit. C’est la restitution des motivations, des choix mais aussi de l’entraînement et des événements que connurent des hommes en feldgrau sur le front de l’est et ce jusqu’à Berlin de 1943 à 1945. Je dis des hommes car l’auteur fut rejoint par son frère mais aussi par son père, ancien combattant de la Grande Guerre.

Il y aura toujours quelqu’un pour rechercher dans ce texte l’apologie du nazisme ou d’une geste d’une quelconque troupe d’élite. Le lecteur est finalement toujours libre de ses motivations et de ses choix de lecture. Pour ma part,  j’y ai trouvé d’autres choses. La guerre est une événement collectif incontrôlable qui mène les hommes dans des situations parfois bien étonnantes: on peut se retrouver dans les sables de Bir-Hacheim à relever le drapeau français quand d’autres croient encore le défendre dans le Götterdämmerung » de Berlin en 1945…

La fin de l’ouvrage est consacrée au retour en France, aux procès et à la réintégration dans la « communauté nationale ».

On aura une pensée aussi pour la famille qui a été indiscutablement marquée par ce choc avec l’ Histoire et qui, finalement, a autorisé la publication de ce texte.

Mention spéciale aussi aux éditions Nimrod qui ont su déniché ce texte intéressant, le compléter et finalement, plus de 70 ans après les événements, ont eu l’opiniâtreté  de le publier… !

408 pages avec un cahier photos et annexes.

Aux éditions Nimrod en mai 2018

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