Quand la guerre ne tue pas, elle ronge.

En général, je suis plutôt déçu par les ouvrages de journalistes-écrivains. C’est la recommandation du Colonel Benoît Royal dans son excellent « L’éthique du soldat français » qui m’a amené à lire l’ouvrage de Jean-Paul Mari: Sans blessures apparentes.

Bien m’en a pris.

Jean-Paul Mari nous emmène au pays de la guerre et de la mort. Rwanda, Bosnie, Irak, Algérie, Vietnam, Liban,…

sans-blessures-apparentes-jp-mariSon sujet est d’aller à la rencontre de ces hommes en guerre qui ont rencontré, voire « traversé » la mort et qui sont revenus à la vie civile avec un mal terrible qui les ronge. Voyage au coeur de l’homme face à sa mort et à la mort des autres, voyage intérieur dans les traumatismes causés par la guerre. En général, on compte les pertes au combat (morts, blessés, disparus) et par accident, le bilan des traumatisés de la guerre est trop risqué à établir.

On peut regretter l’absence de données statistiques mais ce n’était pas le propos de l’auteur. Globalement cet ouvrage mérite votre attention et devrait être lu par tous ceux qui décident de l’engagement de troupes de par le monde…

Car même sans tuer ou blesser, la guerre fait de sombres dégâts…

On pourra être surpris que ce livre ait obtenu le Grand Prix des Lectrices 2009 de ELLE, quoique… les épouses et les mères ne sont elles pas celles qui vivent les souffrances des hommes de retour de la guerre  ?

Sans blessures apparentes de Jean-Paul Mari chez Robert Laffont (2008).


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