or-noir-et-maison-blanche-robert-baerIntérêts convergents, strabisme divergent et précipice imminent !

A l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage consacré à l’Iran que je commenterai prochainement, j’ai ressorti Or noir et Maison Blanche sorti en 2004.

Après un excellent « La chute de la CIA », l’ancien agent de la Direction des Opérations de la CIA, Robert Baer, y approfondissait son analyse des relations existantes entre la dynastie des Saoud et les milieux économiques et politiques de Washington DC.

S’il est clair que depuis la seconde guerre mondiale, l’Arabie Saoudite constitue la réserve stratégique pétrolière des USA, Baer décrit comment les politiciens US, les officiels fédéraux ont mis la main dans le pot de confiture depuis 1968.

Corruption, arrangements, aveuglement sont au rendez vous. De ce fait, Baer cherche à démontrer que ces intérêts convergents entre l’Administration Fédérale et la dynastie des Saoud nuisent aux intérêts stratégiques des USA et n’ont pas permis de détecter la conjonction du wahabisme et du rôle moteur des Frères Musulmans dans le développement du terrorisme islamique. Il le fait avec une certaine efficacité. La description de l’état de la monarchie saoudienne est particulièrement saisissante. Ses conclusions quant à la fin du régime, les risques encourus et les solutions envisageables présentent également un certain intérêt.

On peut regretter qu’il n’appuie régulièrement son point de vue que sur son expérience personnelle d’officier traitant de la CIA et qu’il n’y ait ni sources citées ni bibliographie.

Sur le même thème, je conseille également La face cachée du pétrole d’Eric Laurent dont l’enquête est plus méthodique.

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