J’avais une petite appréhension avant de lire cet ouvrage du journaliste Stephen Smith. En amoureux de l’Afrique, j’avais suivi, de loin sa sortie en 2003 qui avait fait grand bruit.

Stephen Smith est un journaliste américain  écrivant en français. Il fut membre du service « Afrique » de Libération de 1986 à 2000 puis à la tête du département « Afrique » du Monde à partir du 2002. Bref, un connaisseur du continent mais je suis peu porté sur les ouvrages de journalistes en général.

Je savais également que l’ouvrage était particulièrement critique sur le rôle des Africains dans l’état actuel du continent. Il fut d’ailleurs lourdement critiqué à sa sortie en 200; certains allant jusqu’à taxer son auteur de raciste, ce qui est un comble qund on connaît les lignes éditoriales du Monde ou de Libé… Bref, je m’étais dit que je le lirai un jour mais il avait rejoint les piles, trop nombreuses, en attente de lecture.

Les 20 ans du génocides rwandais me l’ont fait récemment ressortir car Smith avait également une position tranchée sur le sujet, particulièrement en ce qui concerne la responsabilité du FPR.

Avant tout, c’est sur la forme que je voudrais commencer.

Comme attendu, il s’agit d’une rédaction journalistique, intéressante, argumentée, sourcée mais terriblement confuse à la lecture. Le texte est très dense, apparemment structuré mais avec des redites, des développement parallèles, bref, je l’ai trouvé confus. Ce qui n’enlève rien d’ailleurs à l’intérêt du texte particulièrement du fait que son approche dépasse la francophonie et qu’il s’intéresse aussi aux autres parties de l’Afrique sub-saharienne, souvent négligées dans l’édition française.

Stephen Smith ne propose pas de solutions, Pour l’essentiel, l’ouvrage est une anayse, assez clinique, de l’ensemble des maux de l’Afrique: les guerres, les famines, l’impact de la colonisation, de la décolonisation et de la guerre froide, la démographie, l’urbanisation, les pandémies, la pauvreté généalisée et les fortunes individuelles, le rôle de la mondialisation et des matières premières, la fonction publique, l’impact des aides nord-sud, corruption et prévarication, le rôle des religions, les systèmes politiques, le particularisme mais aussi les problèmes de l’Afrique australe. Ce qui fait au final beaucoup de matière pour un ouvrage de seulement 250 pages.

Avec une bibliographie francophone et anglophone bien complète.

Négrologie de Stephen Smith. Chez Calmann-Lévy en 2003. Réédité en poche dans la collection Fayard/Pluriel en 2012.

D’autres ouvrages de Stephen Smith sur Bir-Hacheim:

 


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