A 93 ans, Bigeard est toujours à la pointe de ses combats…

Mon dernier round Bigeard

Le général Bigeard a 93 ans. Quatre vingt et treize années… au service actif ou épistolaire de la France.

Soldat le plus décoré de France, parachutiste de la France Libre, meneur d’hommes exemplaire en Indochine, esprit de la résistance à Dien Bien Phu, inventeur de bien des méthodes de contre-guérilla durant la guerre d’Algérie, secrétaire d’état aux armées pour redresser le moral des troupes après mai 68, député à l’Assemblée Nationale… Bigeard, à 93 ans, est toujours sur la brèche et nous propose ici, une fois de plus, son analyse de la situation en France et dans le monde.

C’est clair qu’il ne faut pas chercher dans ce « Dernier round » un « essai brillant » sur la situation internationale, Bigeard fait du « Bigeard », toujours un peu cabotin, mais son expérience, sa lecture des événements et de leurs enchainements font de ce « con glorieux », comme il se définit lui même, un témoin et un analyste de la situation internationale qui mérite d’être écouté. Bigeard n’est pas Adler, Chaliand, Encel ou Lacoste, il est ce soldat de France qui a servi et vécu la guerre dans sa chair et dans celle de ses hommes au service de la France.

Pour Bigeard, le danger est clair: islamisme et terrorisme international. Il nous livre son analyse de la situation en Algérie, au Maghreb, en Mauritanie, en Afrique sub-saharienne, en Afghanistan, en Irak,, en Iran et au Proche Orient… et jusque dans nos banlieues. Pour Bigeard, il y a des évidences à ne pas oublier et à mettre en perspective dans le temps. Et son expérience du monde musulman et du contre-terrorisme mérite qu’on s’attarde à ses arguments. D’ailleurs, le général Petraeus qui commande le Central Command américain ne s’y trompe pas quand on connaît son estime pour notre « Bruno »…

J’ai également été ému par les chapitres consacrés à son histoire personnelle (ah sa Société Générale…) et par les courriers insérés dans l’ouvrage. La « France d’en bas » semble vouer une admiration sans bornes au « vieux soldat » et il lui rend bien.

Mes respects, mon Général… comme toujours.

Petit reproche à l’éditeur, les Editions du Rocher, mon exemplaire mal imprimé… avec des « e » baveux… désagréable pour la lecture…


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