Jedburghs: le nom est encore aujourd’hui bien énigmatique.
Nées durant la seconde guerre mondiale au sein du SOE britannique, les équipes Jedburghs avaient pour objectifs d’appuyer, d’armer et de former les maquis de résistance en France, en Belgique et en Hollande.
Constituées de 3 officiers et sous-officiers, 93 équipes furent parachutées en France en 1944. Avec des succès variés, elles remplirent néanmoins largement leurs missions: renseignement, ralentissement des troupes allemandes, destructions et sabotages divers, éclairage et reconnaissance pour les troupes alliées en progression…
Si, selon les cas, on attribue aux troupes alliées ou à la Résistance la libération de la France, on oublie trop souvent le rôle déterminant joué par ces 300 hommes, pour les deux tiers anglo-saxons, qui risquèrent gros derrière les lignes allemandes. Eisenhower ne s’y est pas trompé saluant le rôle déterminant joué par ces forces spéciales dans l’armement, l’entrainement et l’animation des combats de la Résistance.
L’expérience Jedburghs allait se poursuivre, côté français, avec les GCMA en Indochine et avec les « bérets verts » américains durant la guerre du Vietnam.
L’ouvrage de Will Irwin met magnifiquement en valeur le travail réalisé par les Jedburghs à travers leur sélection, leur formation et leurs principales missions en France. J’ai particulièrement apprécié l’épilogue consacrée à la reconnaissance du travail réalisé ainsi qu’aux parcours différents des Jedburghs mis en avant.
Avec sources détaillées, organisation des 93 équipes Jedburghs, bibliographie exhaustive et un index.
Une belle initiative des éditions Perrin. 2008.
Lire également sur le sujet les témoignages français suivants:
