Lors de mon séjour en Tarentaise, j’ai découvert les ouvrages de Laurent Demouzon et les conditions vraiment particulières de ce terrain d’opérations  difficile qu’est la haute montagne.

Avec son La Savoie sous l’uniforme, j’ai également acquis cet ouvrage-ci dédié à la fortification de montagne et plus particulièrement à celle du col du Petit Saint-Bernard.

De nouveau, l’ouvrage, édité à compte d’auteur, se présente sous la forme d’un beau volume de 192 pages à l’italienne abondamment illustré de photographies, cartes, reproductions de documents et uniformes sur pied. Donc un très bel ouvrage professionnel.

Sur le fond, j’y ai retrouvé la qualité ressentie à la lecture de La Savoie sous l’uniforme. C’est complet, précis, documenté. On sent la connaissance et la passion pour les sujets de l’auteur: les troupes alpines et la guerre en montagne.

En fait, on découvre que la fortification commence sur le tard avec la construction de premières fortifications par les Sardes à l’époque de la Révolution Française. C’est l’objet d’un premier chapitre bien complet: fortifications et opérations.

Une deuxième partie nous  propose dé découvrir la montée en puissance de la fortification face à l’établissement du Royaume d’Italie: mise en place des troupes alpines, construction des fortifications et des routes militaires jusqu’à la première guerre mondiale.

Finalement la guerre avec l’Italie n’ayant pas eu lieu, les fortifications furent quelque peu désertées et les années de l’entre deux guerres serviront à reprendre en main le dispositif, à le moderniser et à adapter les troupes aux menaces potentielles à venir.

Un bon chapitre est consacrée à la vie dans les fortifications durant la période 1919-1939, j’y ai retrouvé des redites par rapport à La Savoie sous l’uniforme mais elles me semblaient essentielles pour assurer un texte cohérent.

Bien évidemment, nous avons droit à l’exposé des opérations de combat qui se sont déroulées en 1940 mais également en 1945. Un texte très clair sur des opérations finalement peu connues, l’essentiel des combats s’étant déroulés ailleurs.

L’ouvrage se clôt sur un chapitre consacré au présent et à l’avenir de ses fortifications que l’auteur juge assez sombre: « la mort des fortifications ».

Au final, un ouvrage qui m’est apparu tout aussi sérieux que le précédent, un texte rigoureux et de qualité, des illustrations de qualité, une mise en page professionnel. Si tous les ouvrages édités à compte d’auteur étaient de cette teneur, on apprécierait !


Partager