L’Occident…

Étrangement, ce mot porte trop souvent en lui une image négative. Être occidental aujourd’hui, c’est porter bien des responsabilités au regard du passé de l’Europe: guerres, colonisations, totalitarismes… C’est faire peu de cas du rôle déterminant de l’Occident dans le développement de la planète et de l’humanité: sciences et techniques, systèmes économiques, valeurs morales, droits de l’homme… et j’en passe.

L’essai de Pascal Bruckner vise à tordre le coup de nombre de poncifs qui visent à créer culpabilité et repentance chez les occidentaux.

Pour moi, il y réussit de belle manière avec la volonté de ne rien effacer de notre passé mais en mettant les choses en perspective et en se tournant résolument vers l’avenir. J’ai également bien apprécié ses angles de vue différenciés: Etats-Unis, Europe mais aussi France.

En fait, la question levée sans réponse formelle est de savoir quelles sont les motivations – les objectifs – des « Cassandre » du masochisme occidental que dénonce Bruckner ? Une analyse de la typologie de ces « diseuses de mauvaise aventure » aurait permis sans doute d’aller plus loin dans la description du phénomène car ce masochisme est bien né en Occident…

Pour ma part, passionné d’histoire, je regarde résolument vers l’avenir et je continue à penser que l’Occident, par sa puissance, ses valeurs mais aussi par les blessures de son passé, doit continuer sa route positive dans un monde bien troublé dont il n’a pas à porter tous les malheurs.

Aux éditions Grasset & Fasquelle en 2006. 258 pages.


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