Édité en 2003, cet essai de Jacques Baud inaugurait une longue série sur les conflits de basse densité.

la-guerre-asymetrique-jacques-baudPour rappel, les guerres asymétriques concernent les conflits ouverts dans lesquels les deux partis en opposition ont des moyens et des méthodes de combat très différents. Si le concept d’asymétrie est récent, l’histoire militaire regorge de ces conflits: de la révolte des zélotes juifs face aux romains dans l’antiquité à la guérilla contre Napoléon en Espagne, de la guerre d’Indochine à la situation actuelle en Afghanistan et en Irak.

Bref, le concept n’est pas nouveau mais les conditions ont changé. En effet, les armées occidentales, États-Unis en tête, ont développé des concepts guerriers où la défaite totale de l’adversaire est consommée avec peu de pertes amies. Ce furent les cas de la guerre du Golfe en 1991 puis récemment des opérations en Afghanistan puis en Irak. La situation dans les territoires palestiniens permirent d’observer les même phénomènes.

Face à cette guerre occidentale d’une efficacité implacable, leurs adversaires ont développé des formes de guerre où exécutions en direct, terrorisme, guérilla, embuscades, engins explosifs et kamikazes sont au rendez-vous. Une guerre sans résultat militaire probant mais avec des effets sur le moral des troupes et sur des opinions publiques occidentales peu préparées à ces horreurs dans la durée.

L’ouvrage de Jacques Baud nous propose une analyse rigoureuse et très complète du contexte de l’asymétrie, des différents stratégies asymétriques et des stratégies à mettre en œuvre pour la combattre.

Un bon essai avec une courte bibliographie et des schémas dans le texte.

La guerre asymétrique ou la défaite du vainqueur de Jacques Baud aux Editions du Rocher (2003). 212 pages.



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