en-mai-1940-fallait-il-entrer-en-belgique-bruno-chaixEn 1940, comme en 1914, la Belgique allait être le théâtre d’opérations sur lequel les belligérants allaient se rencontrer à l’ouverture de la campagne de l’ouest…

Il est fréquent que les officiers supérieurs au cours ou à la fin de leurs commandements se frottent à l’exercice qui consiste à réaliser une thèse de doctorat d’histoire bien souvent consacrée, évidemment, à la chose militaire.

C’est le cas de ce travail réalisé par le Général Chaix. Cet ouvrage a pour objet la campagne de Belgique de 1940 dans ses dimensions stratégiques et opérationnelles.

Le commandement allié avait bien anticipé une partie de la manœuvre allemande: le débordement de la Ligne Maginot par la Belgique. Ses plans stratégiques et opérationnels étaient fin prêts. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est la percée de Sedan à travers les Ardennes et l’usage immodéré fait des unités blindées et motorisées. En fait, les allemands innovaient largement en matière opérationnelle et tactique. Le match ne se joa pas la même vitesse chez les deux adversaires.

Dans une première partie très intéressante, Bruno Chaix analyse la genèse de la non continuation de la Ligne Maginot devant la frontière belge et les problèmes posés par la neutralité belge même durant les 8 premiers mois de la « drôle de guerre ».

Une deuxième partie est consacrée à l’évolution des plans opérationnels: du plan de manœuvre Escaut au plan Dyle.

Enfin, la troisième partie est consacrée aux opérations réelles avec les difficultés rencontrées face à la manœuvre allemande et surtout face à la percée de Sedan. Il ne restait plus au commandement qu’à établir de nouveaux plans d’opération mais les allemands ne leur en laissèrent guère le temps tout à leur recherche de destination à leur gigantesque coup de faux qui visait à atteindre les côtes de la Manche…

Avec 16 cartes hors texte. Encore une belle publication des Éditions Economica.



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