Un témoignage de qualité sur l’engagement de l’Armée Française sur les théâtres d’opérations extérieures.

Les éditions Nimrod se font fait une spécialité, depuis l’origine, de traduire et d’éditer les témoignages de soldats anglo-saxons (USA, Grande Bretagne) engagés dans les conflits de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème. Depuis plusieurs années, l’éditeur cherchait à publier le témoignage de soldats français mais de tradition ou devoir de réserve oblige, les propositions de texte étaient rare. C’est donc, on imagine, avec une grande satisfaction que Nimrod sort aujourd’hui le témoignage d’un sous-officier d’un des plus prestigieux régiments d’intervention extérieure, le 2ème Régiment d’Infanterie de Marine.

L’ouvrage nous propose dix années de vie militaire d’un jeune homme volontaire pour servir au sein du régiment d’élite dont la vocation est bien d’être projeté sur les T.O.E. Ce sera donc la Bosnie-Herzégovine, puis la Côte d’Ivoire de l’Opération Licorne et enfin l’Afghanistan très récemment. Un témoignage direct sur les combats, le maintien de l’ordre, la guerre contre-insurrectionnelle.

Les états d’âme du combattant ne sont pas cachés: la famille, les amitiés, l’arrière, la hiérarchie, les autres corps, les coups durs, la perte des camarades.  Au delà de la restitution des combats, c’est bien ce dernier aspect qui rend l’ouvrage du sergent Yohann DOuady particulièrement intéressant.

La restitution des opération du bataillon Richelieu  prouve également que l’Armée Française est engagée dans une guerre dont on ne peut pas vraiment dire le nom ou soutenir en métropole…

A noter la très belle préface du chef de corps du 2ème RIMA, le colonel Héluin. Il ne peut y avoir de grand soldat sans grand chef. J’ai retenu particulièrement de lui: « Nous, marsouins de la République, on ne meurt vraiment que lorsque plus personne ne prononce notre nom ».

Pour résumer, un témoignage de belle qualité soutenu par des cartes hors textes et un cahier de photos couleurs que je vous recommande chaudement. A ne pas rater.

Merci, une fois de plus, aux éditions Nimrod de nous dénicher de tels témoignages.

En 2012. 380 pages.

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