Bon, ce sont les vacances ! J’ai quitté, un peu, mes lectures habituelles pour me pencher sur cette passionnante enquête au sein de la Silicon Valley.

J’ai suivi la saga de la start-up puis de la licorne Theranos de loin, au fil du temps, de sa montée en puissance médiatique jusqu’à sa chute. Il y avait deux raisons à cet intérêt: le fait qu’il s’agissait d’une entreprise technologique qui se développait dans le médical et qu’elle était dirigée par une femme.

Il a fallu la sortie de l’ouvrage du journaliste d’investigation au Wall Street Journal, John Carreyrou pour attirer de nouveau mon attention.

Ça se lit comme un vrai thriller et je ne doute pas que ça finisse en un film ou en une série télévisée.

Bon, on avait l’habitude, avec le milieu de l’informatique, du web et des start-ups, à ce que les promesses ne soient pas souvent tenues. C’est même consubstantiel à ce milieu dans lesquels bugs, annonces prématurées et autres billevesées sont légions…

Mais là, ils ont fait très fort et dans un domaine où l’erreur d’analyse peut entraîner des erreurs de diagnostic médical. Excusez du peu, ça glace le sang quand même (facile, je sais ;.) !

John Carreyrou retrace la montée en puissance de la start-up et de sa présidente emblématique, Elizabeth Holmes, avec les travers inhérents au système: levées de fonds successives, recrutements massifs, board complaisant, esprit d’entreprise poussé à l’extrême, pressions psychologiques permanentes, poids du juridique à l’américaine et rôle salvateur de la presse d’investigation… Pour, au final, s’achever par un grand scandale.

C’est amusant de voir passer aussi des personnalités emblématiques de la Silicon Valley mais aussi du monde politique américain… Le système tournerait-il donc en boucle et à vide désormais ?

Bref, un bon moment de lecture parfois entaché d’un style de rédaction un peu confus mais voulant restituer les différentes étapes chronologiques de l’enquête.

Lecture recommandée pour l’été.

Ah oui, rassurez-vous, il n’y a pas que des méchants dans la Silicon Valley. Quoique… 😉

Bad Blood de John Carreyrou. 352 pages aux éditions Larousse en avril 2019.

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