Ce numéro est dédié intégralement au combat urbain durant la seconde guerre mondiale.
L’auteur, unique, est Stéphane Mantoux, colonne vertébrable du magazine et pigiste régulier dans des revues d’histoire militaire.
Le thème est traité en 80 pages, l’auteur nous proposant d’abord une analyse des doctrines des belligérants majeurs; à savoir Allemagne, Grande Bretagne, URSS et Américains.
Ensuite, il consacre trois chapitres aux combats urbains germano-soviétiques du front de l’Est, puis à ceux des Alliés à l’ouest et en Italie et enfin, intelligemment, en Asie que ce soit entre Chnois et Japonais ou entre ces derniers et Américains dans le Pacifique.
Sur le front de l’est, c’est assez classique avec comme point d’orgue, évidemment Stalingrad. Sont également évoqués Varsovie, Budapest et la bataille finale de Berlin.
Pour les Alliés, l’exemple majeur traité est Arnhem en 1944 avec deux coups de projecteur sur Ortona en Italie et Aachen en Allemagne.
Enfin, pour l’Asie, j’ai trouvé qu’on avait le chapitre le plus intéressant avec l’utilisation de la bataille de Taierzhuang entre Chinois et Japonais. Coups de projecteur également sur Shanghai 1937 et sur Manille en 1945.
Au global, je n’ai pas trop apprécié les coups de projecteur ponctuels (en double page), un goût de trop peu. Je pense qu’il aurait été plus intéressant de rester plus en profondeur sur les trois exemples retenus par l’auteur. Mais le traitement du combat urbain n’est jamais simple: il y a le besoin d’une vision globale mais aussi de détails très tactiques. Il est clair que le titre « L’enfer du combat urbain » nous laissait plutôt entrevoir une approche très « au raz du sol » du sujet avec des témoignages; un peu dans l’esprit du « Sous le feu » du colonel Goya.
Sur la forme, on retrouve le standard du magazine avec illustrations régulières et des cartes qui, si elles ne sont pas toujours bien claires, sont par contre abondantes. La bibliographie est dense. Il est juste dommage qu’elle ne soit qu’anglo-saxonne.
2e guerre mondiale n°34. Numéro de février – mars et avril 2014. En vente dans les maisons de la presse.
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